Expositions • Dernières critiques

Notre point de vue sur les expos du moment

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  • Art
  • Louvre
  • 4 sur 5 étoiles
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Tout ce dont une femme a besoin pour écrire, c’est “de l'argent et d’une chambre à soi”, disait Virginia Woolf. Qu’aurait-elle pensé de notre ère où l’intime ne se conçoit plus derrière une porte fermée, mais dans un téléphone ouvert sur le monde ? C’est la question que pose le musée des Arts déco en dressant un état des lieux de cette notion complexe qui a tant évolué avec les époques. À travers 12 thématiques, L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux nous plonge au cœur d’un voyage historique délicieusement indiscret. Ponctué de petites pièces reconstituées – la chambre, la salle de bains ou les toilettes –, le parcours multiplie les objets inédits pour parler d’un concept on ne peut plus humain : ce besoin d’introspection, de soin de soi, qu’il soit physique ou mental. 

Des toiles de Pierre Bonnard aux photos de Nan Goldin ou de Zanele Muholi, des artistes très divers s’affichent dans cette expo qui se découvre à travers le trou de la serrure. Si certaines, telle L’Intimité d’Edouard Vuillard (1896), tombent un peu à plat, d’autres, comme le fameux tableau de Fragonard Le Verrou (1777), témoignent de l'intérêt parfois obsessionnel des artistes pour le sujet. Autre coup de cœur ? Les grandes pièces de design rassemblées sous la nef centrale, du lit clos des frères Bouroullec au fauteuil carrément sexy de Gaetano Pesce, La Mamma. Un peu plus laborieuse (et franchement flippante), la dernière partie s’attaque au lourd dossier de l’intime à notre époque, des vlogs tournés dans une chambre d’ado aux systèmes de vidéosurveillance. Une section qui soulève bien des questions sans apporter d’éléments de réponse, faute de recul sans doute.

Rassembler peintures de maîtres, cuvettes de chiottes et screens du compte Insta de Léna Situations pour parler d’un sujet aussi nébuleux était périlleux. Mais comme à son habitude, le MAD relève le défi haut la main et réussit à traiter l’intime dans une expo XXL aussi légère que documentée. Chapeau.

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  • 4e arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
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Son nom ne vous dit probablement rien. Superstar de la photo aux Etats-Unis, Barbara Crane reste une inconnue en France. Enfin, ça c’était avant la superbe monographie que lui consacre le Centre Pompidou jusqu'au 6 janvier prochain. Installée dans la Galerie de la photographie, quelques 200 œuvres (dont une partie a récemment été acquise par le musée) reviennent sur les 25 premières années de la carrière de l’artiste originaire de Chicago, décédée en 2019 à l’âge de 91 ans. Et quelle carrière ! A mi-chemin entre la straight photography américaine, l’héritage du Bauhaus et une sensibilité toute particulière, les clichés de Barbara Crane défilent, par séries, et nous plongent dans un univers franchement indescriptible.

Son truc à elle ? L’expérimentation, qu’elle met au service de la série, comme en témoigne Multiple Human Forms, un ensemble de trois clichés réalisés en 1969 dans laquelle la surexposition se met au service de la ligne pour créer une composition quasi-abstraite. Des néons de Las Vegas aux tendres portraits de ses pairs de l’Illinois en passant par les gratte-ciels de sa ville, c’est un portrait éclectique de l’Amérique (et notamment de Chicago) que dresse la photographe. Dire d’elle qu’elle fait de la photo-documentaire serait probablement un peu too much. Et pourtant, à travers des effets de répétitions savamment étudiés - visibles notamment dans la série des Repeats, 1974-1975 - et un goût prononcé pour le détail, Barbara Crane arrive à nous plonger dans l’atmosphère si particulier de sa ville et à se faire le témoin des époques qui l’ont traversée.

Le parcours se déroule sans embûche aucune, sauf peut-être une : c’est trop court. Et oui, découvrir un travail d’aussi grande envergure mériterait bien quelques salles de plus, que la (petite) galerie de la photographie ne nous permet pas d’explorer. Si la conclusion un peu abrupte est à revoir, le reste frôle la perfection et l’on ne peut que regretter que la star de l’expo n’ait pas pu vivre un tel succès en France de son vivant.

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  • Art
  • Textile
  • 4 sur 5 étoiles
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Passionné de mode ? Le Palais Galliera nous a concocté un petit cours d'Histoire allant des tenues du XVIIIe style Chronique des Bridgerton aux fringues les plus edgy de Rick Owens. Les robes qui se présentent à nous étaient soigneusement rangées, cachées dans le noir, ne sortant que très rarement pour une petite expo temporaire par-ci par-là. Pour les quelque 350 pièces exposées, c'est donc LA sortie de l'année : « Imprimés du XIXe siècle », « Robes cocktails des années 1950 », « Minimalisme des créateurs belges et japonais à partir des années 1980 »… L'événement pose aussi, un peu malgré lui, la question de l'institutionnalisation du vêtement : la mode est-elle un art comme les autres ? A voir la garde-robe de la comtesse Greffulhe (véritable icône de mode, sorte de Bella Hadid du XIXe) et les silhouettes déstructurées de Martin Margiela, il ne fait pas de doute : la mode a bel et bien sa place au musée. Et si vous en doutez, vous avez jusqu'au 26 juin pour vous laisser convaincre.

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  • Art
  • Peinture
  • 4 sur 5 étoiles
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Coup de pot - pour nous -, à l’occasion de sa fermeture temporaire, le prestigieux Frick Collection a autorisé le transfert d’une partie de ses collections. Bilan à l’arrivée : une dizaine d’eaux-fortes composées à Venise. Ailleurs, c’est à la Tamise ou au port de Valparaiso (Chili) que Whistler offre consistance. Lorgnant du côté des maîtres flamands du XVIIe siècle ainsi que de Velásquez, Fantin-Latour et surtout Courbet, dont il fût l’élève et l’ami, Mister Whistler est aussi l’auteur de portraits à l’austérité magnétique. Cinq sont exposés à Orsay, tous sont de vraies pépites. Aussi et surtout, il y a cette saisissante triade de portraits en pied. De grands formats à la palette réduite (très sombre, ou très crème) harmonieusement mis en scène...

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  • 3 sur 5 étoiles
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Joseph Beuys aura croqué le monde sans relâche, constituant un corpus d’esquisses extrêmement riche (on parle de quelque 10 000 dessins réalisés au cours de sa vie). C’est une centaine de ces ébauches que choisit de mettre en lumière le musée d’Art moderne. Un parti pris qui prend le contre-pied de la vingtaine d’expos allemandes qui mettent en avant l'icône, l’artiste radical et conceptuel qui a tant marqué l’histoire de l’art. Le MAM nous invite à pénétrer l’intimité plus poétique et douce de l’ex-prof des Beaux-Arts de Düsseldorf pour découvrir un dessinateur au trait fin, élégant, aussi modeste que l’expo qui le consacre. Si la position assumée du musée est à saluer, le manque de médiation transforme cette expérience, d’apparence simple, en un véritable casse-tête. Le corpus, très inégal – allant du brouillon hâtif au travail de recherche abouti –, n’est pas suffisamment rapproché de la pratique connue de Beuys et on déplore comme un manque de temps, voire d’ambition, de la part du musée parisien.

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  • Art contemporain
  • 4 sur 5 étoiles
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Le musée laisse carte blanche à l’artiste française qui investit l’espace de carton savamment sculpté, transformant les volumes initiaux en de véritables éléments architecturaux tout droit sortis de la Renaissance.

  • Art
  • Photographie
  • 4 sur 5 étoiles
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Alerte rouge, sortez les gosses : « Certaines œuvres peuvent heurter la sensibilité… » Plutôt deux fois qu’une, même. À la Bourse, comme de coutume au royaume d’Araki, il y a de la nudité, des corps féminins languides et du kinbaku. Beaucoup de kinbaku, cet art ancestral du bondage japonais visant à entraver une personne à l’aide de cordes. Mais – surprise ! – parmi ce festival de peaux laiteuses empêtrées dans des positions inconfortables (aïe pour elles), il y a aussi le portrait d’un inconnu attablé dans un restaurant, quelques natures mortes et plusieurs paysages urbains.  Et pour cause : la centaine de pièces exposées, qui constitue la série Shi Nikki (Private Diary) adressée à Robert Frank (oui, oui, l’auteur du célébrissime Les Américains), ne s’articule pas exclusivement autour de l’érotisme, thème prédominant de l’artiste japonais.

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  • Art
  • Joaillerie
  • 5 sur 5 étoiles
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Excepté place Vendôme, on n’a jamais vu autant de bijoux d’exception réunis en un même lieu ! Près de 500 pièces retracent le rapport, pourtant pas si évident, de Louis Cartier aux motifs orientaux. Divisée en deux volets, l’expo s’attarde dans une première partie sur l’intérêt des Parisiens pour les arts de l’islam au début du XXe siècle, puis sur le répertoire de formes inspirées par l’islam du début du siècle dernier à nos jours. L’occasion de revenir sur la bibliothèque constituée de masterpieces de l’art islamique de Louis Cartier, sur la collection de pierres venues d’Inde de son frère Jacques (sans mauvais jeu de mots), mais également sur l’actu artistique parisienne de l’époque, largement tournée vers l’Orient. 

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  • Art contemporain
  • 4 sur 5 étoiles
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Pour sa nouvelle saison artistique, le Palais de Tokyo dévoile six expositions qui rêvent le « faire humanité » par-delà les frontières. Installations, peintures et films fêtent le métissage culturel, inoculent des pédagogies décoloniales. Et, surtout, fantasment une fraternité globalisée. Tout débute avec Ubuntu, un rêve lucide, l’expo chorale autour de laquelle s’articulent les cinq autres. Au total, 19 artistes donnent corps au concept africain d’« ubuntu » renvoyant à la solidarité, l’hospitalité. Et l’entraide. La saison se poursuit avec un parcours « pensé comme un album » par Jay Ramier sur les origines du hip-hop. Puis direction le night-club abandonné d’Aïda Bruyère, un « paysage de films » autour de la regrettée Sarah Maldoror, cinéaste devenue une icône des luttes indépendantistes. Pertinente, dynamique et porteuse d’espoir sur la question transnationale, cette programmation frappe juste face à l’urgence de l’actualité. De quoi réchauffer les cœurs, en ce novembre (un brin) morose.

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  • 4 sur 5 étoiles
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D’abord prouesse technologique, puis art, avant de devenir une véritable industrie, le cinéma a connu bien des vies avant Hollywood et les Oscars. Mais c'est le rapport aux autres types de création qu’a souhaité explorer le musée d’Orsay à travers une expo thématique rassemblant près de 300 œuvres, allant du dessin au film en passant par de la peinture et le zootrope. Un projet dense conduit par un appareil critique ultra bien bossé, qui rend le sujet accessible et ludique malgré sa complexité apparente. On se balade ainsi au fil du parcours pour découvrir l’influence des potes des frères Lumière, Monet, Cézanne et Renoir, sur les premières projections, mais aussi pour attester de la fascination des artistes pour la ville, la nature, les corps. Entre les projections de lanternes magiques et les premiers dessins animés, les captations des danses endiablées de Loïe Fuller et l’apparition progressive du son et de la couleur, c’est toute une histoire qui est retracée ici, avec grâce.

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  • Arts numériques
  • 4 sur 5 étoiles
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Dans sept zones thématiques déployées autour de la Halle Aubervilliers, en libre accès, une trentaine d’artistes explorent les frontières de la réalité et la notion d’invisible dans les arts plastiques. A grands coups de réalité virtuelle, d’installations interactives et d’illusions d’optique, les espaces allient art et science pour un rendu des plus bluffant. Les fans de SF se verront projetés dans une sorte de conteneur ultra-futuriste signé Guillaume Marmin. Quant aux plus politiques d’entre nous, ils kifferont le travail de la plasticienne Heather Dewey-Hagborg qui tente, de révéler le visage de la lanceuse d’alerte Chelsea Manning. Si vous aimez les shows grandioses et les trips futuristes, il s’agit clairement d’une expo faite pour vous. Aussi sérieuse que ludique, Au-delà du réel ? constitue un laboratoire numérique unique dont on ressort tout chamboulé tant les œuvres présentées nous font vivre des expériences physiques et visuelles fortes. Une grande réussite.

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  • Photographie
  • 5 sur 5 étoiles
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Passionné par la sape et la mise en scène, le dandy africain développe la même aisance derrière et devant l’objectif. A la manière de Cindy Sherman, Samuel Fosso se grime pour illustrer la société dans laquelle il évolue, représentant aussi bien les icônes des indépendances – de Patrice Lumumba à Nelson Mandela – que des activistes américains luttant pour les droits civiques, Malcolm X et Angela Davis en tête de file. Mais, comme Leto et Arya Stark, le photographe a « 100 visages » : un pape noir, des femmes bourgeoises ou libérées, un homme d’affaires pressé… Mais qui se cache vraiment derrière ce roi du selfie aux nombreux personnages ?

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  • Art contemporain
  • 5 sur 5 étoiles
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Qui n’a jamais kiffé descendre à la station Palais-Royal - Musée du Louvre, sortie place Colette, pour se retrouver sous la coupole de perles magiques de Jean-Michel Othoniel ? Vingt ans après avoir pimpé les abords de la Comédie-Française et dix ans après son énorme rétrospective au Centre Pompidou, l’artiste français le plus poétique du circuit continue de nous enchanter en investissant l’un des lieux les plus romantiques de la capitale : le Petit Palais. “Self-care”, "Développement personnel”, “détox”… L’année 2020 a été – un peu malgré nous – l’année du “moi”, changeant notre rapport au miroir et à notre image, nous forçant à nous mater le nombril durant des mois de confinement. Intitulée Le Théorème de Narcisse, l’expo de Jean-Michel Othoniel nous renvoie à cet autoérotisme via l’histoire d’amour mythologique entre Narcisse et son propre reflet, en y ajoutant bien entendu sa petite dose de féerie.

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  • 3 sur 5 étoiles
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Mugler au MAD, Margiela à Lafayette Anticipations, les sneakers au musée de l’Homme… Paris n’aura jamais autant mérité son statut de capitale de la mode ! Dernière expo fashion en date, Vogue Paris 1920-2020 boucle la boucle (de ceinture griffée) en retraçant l’histoire du média le plus illustre de la presse spécialisée. Aussi flamboyante que le média qu’elle célèbre, cette rétrospective s'ouvre avec plus de 1 000 couvertures de Vogue Paris tapissant la rotonde du Palais Galliera. Si l'on y parle de mode, de société ou d’art, la revue est, au moyen d'un parcours chronologique fait de strass et de paillettes, bel et bien la star de l’événement. D’abord gazette mondaine un brin arty dans les années 1920-1930, puis témoin du style de vie “à la parisienne” des 60’s, Vogue se fait vite révélateur de talents, du photographe Helmut Newton au styliste Tom Ford en passant par l'icône Kate Moss.

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  • 4 sur 5 étoiles
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Bien qu’à la retraite depuis un an, Jean-Paul Gaultier n’a pas dit son dernier mot ! En lui donnant carte blanche, la Cinémathèque offre au plus cinéphile des stylistes français l’occasion de monter une expo à son image, mêlant mode et grand écran. Jean-Paul Gaultier n’a jamais caché l’influence du 7e art sur son travail. De James Blonde à Et Dieu créa l’Homme en passant par Sleepy Hollow, le créateur invoque sa culture cinématographique pour nommer ses collections. Si toute la déambulation nous en apprend sur les inspirations ciné du créateur, et costumier à ses heures perdues (comment oublier les tenues du Cinquième Élément ?), on découvre aussi qu’elles ont façonné son goût pour la théâtralité – lui dont les catwalks n’ont rien à envier aux plus grosses productions hollywoodiennes. 

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  • Art
  • Technique mixte
  • 5 sur 5 étoiles
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Corps tuméfiés, visages entaillés au ciseau, métaphore frénétique de la déchéance… Cauchemardesque, dites-vous ? À fond ! Qu’on se le dise : l’ambiance n’est pas à la teuf pailletée au Centre Pompidou. La faute à une centaine de toiles, sculptures, gravures et dessins de Georg Baselitz qui ont envahi ses murs jusqu’au 7 mars 2022, dans le cadre d’une rétrospective magistrale hantée par les horreurs du XXe siècle, et dont on ressort forcément secoué. À moins d’être un Nazgûl. Et encore. Organisée chronologiquement, l’exposition retrace six décennies de création oscillant entre figuration expressionniste, abstraction colorée et empreinte conceptuelle.

  • Art
  • Arts numériques
  • 4 sur 5 étoiles
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Tous les week-ends, c’est la même guéguerre : vous voulez visiter une expo, votre mec veut aller au ciné. Ne vous en faites pas, jusqu’au 28 novembre prochain, la galerie Perrotin œuvre pour la paix des ménages en proposant une nouvelle expérience de réalité virtuelle au cœur de son espace du Marais. L’occasion d’allier nouveaux médias, art numérique, cinéma et même jeu vidéo et ainsi mettre tout le monde d’accord. Associée à la société de production spécialiste du domaine Atlas V, la galerie invite les spectateurs à s’immerger en les faisant pénétrer dans un white cube où affiches vintage flirtent avec béton brut et casques futuristes. Un premier pas dans l’univers avant-gardiste de la VR qui nous rappelle qu’on est bel et bien dans une galerie : esthétique et réflexion muséologique sont au rendez-vous.

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  • Technique mixte
  • 4 sur 5 étoiles
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Mais où sont les bottes Tabi, les collections oversize, les vestes perruques ? Ne cherchez pas ces pièces iconiques qui ont fait la gloire anticonformiste du designer belge. Ici, la fashion n’a plus son mot à dire. Le fondateur de la Maison Martin Margiela a dit bye-bye à l’industrie de la mode en 2009 et le fait savoir en s’exposant pour la première fois en tant que plasticien. Juste plasticien. Alors, qu’est-ce que ça donne un Margiela qui n’est plus chevillé à la haute couture ? Du bon. Du très bon, même. À travers une vingtaine d’installations, films, peintures et collages conçus in situ, celui qui s’était imposé comme un incontournable du stylisme dès les années 80 séduit ici en tant qu’artiste pluridisciplinaire, hanté par le temps.

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  • 5 sur 5 étoiles
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Si, pour Proust, la nostalgie prend la forme d’une madeleine, pour la Fondation Louis Vuitton, elle semble prendre celle d’une collection russe. Après avoir célébré le collectionneur soviétique Chtchoukine en 2016, l’espace du groupe LVMH met désormais à l’honneur les frères Morozov, nous présentant leur incroyable fond d’œuvres où se côtoient tous les plus gros blazes de la peinture, de Matisse à Picasso en passant par Cézanne ou Renoir. Deux frères pour 200 chefs-d'œuvre de l’art moderne : le programme est balèze !

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  • Art contemporain

Vous avez envie de découvrir les nouvelles petites pépites de l’art contemporain sans pour autant débourser près de 40 balles pour vous rendre à la FIAC ? Direction la Serre du Grand Parc à Saint-Ouen (93) pour la deuxième édition de la Biennale de Paname, une manifestation arty gratos qui accueille tout le monde, master d’histoire de l’art en poche ou non. Énorme expo accueillant 20 artistes français sous une verrière de 1 400 mètres carrés, les œuvres s'y déploient sur de multiples supports – installations, peintures, sculptures etc. –  et se découvrent au rythme de showcases, DJ sets et autres ateliers et conférences.

  • Art
  • Peinture

Si on a beaucoup critiqué la filiation Picasso/Rodin, la double expo Soutine et De Kooning présentée au musée de l’Orangerie nous a réconciliés avec le format. Loin d’être une expo blockbuster, c’est un tout petit ensemble ne comprenant qu’une quarantaine de toiles déployées au travers de cinq salles qui nous a bluffés. Pas d’effusions inutiles ici, mais une sélection aux petits oignons de chefs-d’œuvre se succédant dans un ensemble limpide et hyperaccessible. Loin de nous imposer des correspondances à travers des thématiques bateaux, les commissaires nous laissent faire le travail et chercher les points communs entre les deux univers – aussi forts l’un que l’autre – des deux artistes.

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  • Installation
  • 4 sur 5 étoiles
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Après avoir longtemps peint les piscines californiennes, l’artiste de 84 balais se concentre désormais sur les paysages bucoliques du Calvados, présentés sous forme de fresque au musée de l’Orangerie. Inspirée du format de la tapisserie de Bayeux et non sans rappeler Les Nymphéas de Monet – voisins et véritables icônes du musée –, l'œuvre de 80 mètres de long nous invite à passer une année complète au sein du nouveau fief de David. Inspiré par la nature depuis toujours, celui qui avait signé il y a dix ans ses Landscapes réalisés dans son Yorkshire natal dépeint aujourd’hui le fil des saisons dans le pays d’Auge. Notre avis.

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  • Photographie

Quelle chance, les petits parisiens que nous sommes vont pouvoir profiter de 230 tirages issus de la collection exceptionnelle de Thomas Walther, acquise par le musée new yorkais dans le début des années 2000. Si vous vous attendez à voir un top 50 des plus grosses icônes de la photo, passez votre chemin. Collectionneur suisse proche d’André Kertész, au goût indéniable et passionné du 8e art, Thomas Walther a aussi bien su miser sur des petites pépites anonymes que sur des gros blazes de la discipline.

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  • Photographie

Comment une banale “artiste du dimanche”, décédée sans le sou ni le succès en 2009, s’est-elle retrouvée au Panthéon de la photographie, aux côtés d’un Robert Doisneau, d’une Diane Arbus ou d’un Henri Cartier Bresson ? Tout simplement parce que Vivian Maier sait trouver la beauté partout, absolument partout. Dans la rue. Chez elle. Chez les autres. C’est à travers un parcours thématique prenant place dans une scéno magnifique signée Anne Morin, commissaire de l’expo, qu’on comprend le génie qui caractérise Vivi. Entre street scene aux allures de ballets modernes, autoportraits savamment étudiés ou compo au style bien défini, tout le savoir-faire de la photographe prend vie dans une expo ultra réussie. Et alors que les historiens de l’art s’affrontent pour savoir si Vivian Maier est une réelle artiste ou un pur produit fabriqué, nous, on a choisi de se laisser bercer par ses images. Car parfois, il faut laisser l’art faire tout le travail. Et là, croyez-nous, le taf est fait.

  • Art
  • Technique mixte

Après avoir célébré les femmes dans l’abstraction, le Centre Pompidou met un coup de projo sur l’une des artistes majeures de la peinture abstraite : Georgia O’Keeffe. Coloriste hors pair et personnalité sulfureuse, l’Américaine - encore trop peu connue en France - attire, irrésistiblement. A travers des peintures florales aux faux airs de vulves - ressemblance cependant toujours niée par l’artiste -, des paysages abstraits ou des zooms d’ossements, O’Keeffe explore la matière et la couleur avec une facilité déconcertante. On se demande parfois même si les toiles ne sont pas rétroéclairées tant les nuances irradient. Mes amis, on a ici affaire à un génie ! Au fil du parcours, on oscille entre abstraction pure, surréalisme ou même peinture moderne à la Hockney, nous prouvant encore une fois que la meuf sait tout faire.

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  • Peinture

L’heure est à la volupté au Musée Jacquemart-André ! Exit les silhouettes décharnées de la NYFW et vive les courbes des madones italiennes et des déesses antiques. Véritable reusta du Quattrocento, Sandro Botticelli s’illustre ici par une cinquantaine d'œuvres issus de grandes collections internationales, de la National Gallery de Londres au Rijksmuseum d’Amsterdam en passant par les musées et bibliothèques du Vatican. Si la Naissance de Vénus ou son célèbre Printemps n’ont pas pu être de la partie, on est tout de même saisi par la qualité indiscutable des œuvres. Y a pas à dire, le mec sait peindre. Mais pas que.

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  • Art contemporain

“J’ai hâte de pouvoir faire du mauvais art et de m’en tirer” disait Damien Hirst dans les années 90. Qu’il se réjouisse, c’est chose faite ! Si on connaît le britannique pour ses œuvres ultra provocatrices - lui qui kiffe habituellement enfermer des animaux dans du formol -, c’est un peintre tout sage qui lui succède. Malheureusement un peu trop...

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Premier centre d’art urbain flottant au monde, le Fluctuart surfe sur la vague des rétrospectives et propose une expo entièrement dédiée à Alexandre Farto, alias Vhils. Si vous êtes amateurs de voyage, vous avez déjà forcément vu l’un de ses immenses portraits tatoué sur les murs de la ville, de Lisbonne à Pékin en passant par Paname. Réalisées au marteau piqueur et intégrant le matos urbain - métal, bois ou encore affiches de pub -, ses œuvres organiques sortent de leur cadre habituel et viennent squatter les parois du bateau-galerie sur une multitude de supports.

+ d'expos

Quelles lignes jouent les prolongations ou ont la permission d'après minuit ? Tout ce qu'il faut savoir pour circuler (presque) librement durant la Nuit Blanche. Sinon, prenez le Vélib'...


[A voir sur le site de la RATP]

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Les meilleures expositions du moment à Paris
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Voici notre sélection des expos immanquables dans la capitale. De quoi se sentir comme un gosse en manque de sucre devant un rouleau de chewing-gum Hubba Bubba : complètement ravi !

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50 oeuvres d'art incontournables à Paris
50 oeuvres d'art incontournables à Paris

La rédaction a voulu se pencher sur ces œuvres, toujours fidèles au poste, qui s'exposent du matin au soir au Louvre, à Orsay, au Centre Pompidou ou au Quai Branly, mais aussi dans des lieux moins connus.

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