Vik Muniz, 'Pictures of Magazine 2'

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Time Out dit

Sirop au chocolat, pièces de puzzles, déchets, sang de synthèse… Autant de matériaux qui, a priori, n’auraient jamais vraiment dû pousser la porte des musées, et dont Vik Muniz, star du marché de l’art, se sert avec un malin plaisir pour détourner les peintures d’Edouard Manet, d’Odilon Redon, de Van Gogh et autre Titien. De son Caspar David Friedrich à base de mégots à sa Joconde en cacao, les icônes les plus sacrées de l’histoire de l’art en prennent pour leur grade chez cet iconoclaste qui s’acharne aussi à plagier la photographie historique : la Guerre d’Espagne, le Che et la chaise électrique ont tous eu droit à leur « munization » caustique au cours des quinze dernières années.

Du pastiche au vague parfum de cynisme, d’escroquerie (et de déjà-vu, ne nous en cachons pas), que l’artiste brésilien, derrière des apparences de grand n’importe-quoi, cultive avec une intelligence et une ironie finalement assez pénétrantes. Car, en produisant un impact immédiat, son saccage des canons de l’art occidental célèbre au fond des œuvres trop vues, revues et corrigées. Muniz nous ment pour nous pousser à renouveler notre sens critique, à questionner l’eurocentrisme de l’histoire de l’art – et à réfléchir, par là même, à la fabrique de notre regard.

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