La rue Frochot n’est pas avare en bars à cocktails. A croire que les distilleurs se cachent tous du côté de Pigalle. Après le Dirty Dick et le Glass, voici donc le Lipstick, antre voluptueuse où les liqueurs se prénomment Barbès, Mademoiselle ou encore le Frenchy.
Autrefois bar à hôtesses, le lieu – qui a largement gagné en sophistication – fait toujours honneur au quartier rouge de la capitale : banquette léopard, pole dance et papier-peint érotique. Une ambiance de boudoir décontracté imaginée en 2014 par Samuel et Volkan, deux frangins ambitieux. « Le logo de la façade de l’ancien bar était un baiser. C’est lui qui nous a murmuré à l’oreille le nouveau nom. Le Lipstick était né », raconte Samuel, barman tatoué de 23 ans. Surveillé du coin de l’œil par un Eros en plastique à taille humaine, on déguste de très fins nectars à base de rhum Sailor Jerry, d’agrumes fraîchement pressés, et de larmes de génépi… Comptez entre 8 et 12 euros le cocktail et 6,50 euros la pinte de St Omer. «Notre but est, avant tout, de mettre en avant notre savoir-faire en mixologie, de servir des alcools à prix accessible. » Bonne nouvelle, ici les heures heureuses durent jusqu’à 22h dans une ambiance hip-hop électro. Et à 4 euros le breuvage, on aurait tort de se priver, d’autant qu’ils sont vraiment bons et que l’Amourette est même servie avec une jolie sucette en forme de cœur. Le Lipstick va laisser du rose à votre col de chemise, c’est chose sûre.