Encore une adresse pour faire taire les mauvaises langues qui prétendent qu’il n’y a rien dans le 15e arrondissement. Situé en face d’une antenne de l’Université Paris Assas et du Lycée Autogéré de Paris (LAP), ce café-restaurant est le repaire décontracté des étudiants du coin. Ces derniers y trouvent en effet leur compte avec le long happy hour (15h-21h) qui permet de s’enfiler une pinte d’Afligem ou un cocktail à 5 €. Mais aussi grâce aux prix d’amis dont les grands élèves bénéficient sur présentation de leur carte. Mais ce sympathique bar de quartier accueille également des habitués de tous âges, dont un berger allemand fort tranquille qui campe souvent sur la terrasse.
Le look du Petit Parisien colle parfaitement au nom. Dehors, quelques tables sur un trottoir bien exposé, du mobilier de troquet parisien, une devanture banale. A l’intérieur, en revanche, la déco vintage n’a rien de quelconque. Carrelage de grand-mère, vieilles pubs pour alcool, télé quinquagénaire, raquette de tennis du siècle passé et anciennes unes de journaux… Les murs constituent un véritable cabinet de curiosité en matière de bibelots démodés ! Le petit zinc en forme de L parfait le charme désuet du lieu.
L'ambiance de la maison est à la bonne franquette, jusqu’à ce minuscule coin cuisine niché dans un renfoncement du comptoir où l’on voit le chef œuvrer. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les menus confectionnés ici sont très appétissants. De midi à 22 h, en service continu, on profite d’une formule à 14 € avec un plat et, au choix, une entrée, un verre de vin ou un café gourmand. En bon habitant de la Seine, on se régale d’une bavette d’aloyau de bœuf Angus, accompagné de bonnes frites et de petits légumes anciens. Seule la composition du café gourmand (deux macarons) déçoit par son manque de variété. Le Petit Parisien propose également des petits déjeuners abordables, de 2 € (café + viennoiserie) à 10 € la boisson chaude avec jus d’orange et œufs bacon.
Hors happy hour, les tarifs rappellent ceux, moins friendly, du quartier (3,50 € le demi de Pelfort et le soda, 2 € l'expresso). Pour boire un coup, mieux vaut donc s’y rendre à partir du milieu d’après-midi (picoler plus tôt, c'est de toute façon proscrit). Ou, tout simplement, retourner à la fac.