© Buffet / Thomas Pirel
© Buffet / Thomas Pirel

Les meilleurs bistrots de Paris

Un décor dans son jus, une ambiance simple et funky, des plats rassurants...Vive le bistrot parigot !

Antoine Besse
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Le bistrot, quel délicieux mystère ! L’origine du mot d’abord. Du russe bistro ? De l’argot parisien bistingo ? Dans cette affaire, les linguistes se montrent aussi perdus qu’une andouillette sans frites. On sait juste que, depuis le XIXe siècle, un bistrot désigne une table populaire, plus intime que la brasserie et plus abordable que le restaurant. Les marqueurs ? Un décor dans son jus, une ambiance simple et funky, portée par un(e) taulier(e) grande gueule et des plats arrimés au versant du rassurant : terrine, pot-au-feu, blanquette…

Mais depuis la fin du siècle dernier et, disons, l’ouverture de la Régalade d’Yves Camdeborde, le bistrot a muté. Il est devenu le labo d’une “nouvelle cuisine” portée sur le produit, la saison et l’inventivité, plus abordable pour les clients et plus facile à lancer pour les chef(fe)s. Les néobistrots d’Inaki Aizaparte ou de Bertrand Grébaut répondent à cette envie de vouloir bien manger sans le cérémonial pesant des grandes adresses à la papa. Ainsi naquit la bistronomie, brillant néologisme créé par le regretté Sébastien Demorand.

Depuis une décennie, Time Out écume la pléthorique offre bistrotière de la capitale mondiale de la spécialité, pour n’en garder que le meilleur. Voici un dossier qui compile les adresses à l’ancienne, les bistronomiques, les petits nouveaux aux assiettes voyageuses… pour un rapport kif/prix inégalé !

Les 32 bistrots parisiens incontournables :

  • Bistrot
  • Saint-Ambroise
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

A la manœuvre de ce troquet de quartier qui nous prend dans ses bras du premier café du matin au dernier calva du soir ? Le formidable Florent Ciccoli, ouvreur de taules multirécidiviste. Dans la petite salle à mosaïque azur et bois blond, on déguste une brillante bistrote à prix copain ciselée par la cheffe Julie Della Faille :  côte de bœuf maturée et chicorée catalane, pâtes à la vongole… Un recoin de paradis !

Où ? 60 Rue St Sabin, Paris 11e

  • Bistrot
  • Saint-Ambroise
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Faites semblant de le savoir : l’erso signifie la vague en provençal. Et ce lumineux bistrot, à un jet d’espadrille de la rue Saint-Maur, surfe sur une bistronomie de bon aloi qui puise ses inspirations au sud de la Loire. On le doit à Marine Bert et Yann Placet qui se sont rencontrés chez Pantruche et qui ouvrent maintenant en duo leur adresse, elle en salle (du bois, du crème, du bleu) et lui en cuisine.

Où ? 18 rue Saint-Ambroise, Paris 11e

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  • Bistrot
  • Faubourg Montmartre
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Une salle industrielle et industrieuse lancée par le duo Michelle Primc et Jérémy Grosdidier où le service en bleu de travail s’affaire entre la cuisine ouverte et les tables en granito pour apporter des assiettes de saison largement végétales et régionales à des cadres du quartier. Et le soir, ça bascule en tapas aux intitulés enjôleurs (baba ganoush de poireau, carottes moches brûlées…)

Où ? 8 rue de Maubeuge, Paris 9e

  • Bistrot
  • 20e arrondissement
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Pour leur « dent-de-lion » (soit un pissenlit), Antoine Villard, le chef, et Morgane Souris, la sommelière ont transformé cet ancien bar coloré en un élégant bistrot épuré, plus chicos que chicot, à murs blancs, sol béton et suspensions opaline. Le court menu (sans formule midi) propose des produits de saison et de recettes du terroir (foie gras, bouillabaisse) qui se colorent de souvenirs de la cuisine asiatisante de Double Dragon où le chef fit ses armes. La bistronomie a encore du mordant !

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  • Bistrot
  • SoPi (South Pigalle)
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Officiellement, ce bistrot, pas nomique pour un franc, a ouvert en 2016, mais Lino Ventura aurait pu y avoir son rond de serviette tant il a l’air d’avoir toujours été là. La cuisine ménagère et généreuse de Thomas Brachet redonnerait le moral à une maire de Paris après une élection présidentielle. Évidemment, il y a la mythique saucisse-purée, indétrônable au sommet de l’Olympe bistrotier… Mais tout le reste de la carte possède finesse et justesse. Le meilleur bistrot de Paris.

Où ? 136 rue du Faubourg Poissonnière, Paris 10e

  • Végétarien
  • Poissonnière
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dément ! Cette haute salle blanche et carrelée réprésente le chic laboratoire où Alice Tuyet et le chef Erwan Crier ont inventé le bistrot végan. Une cuisine à la mode des faubourgs, avec son gras rassurant, ses recettes mythiques et ses jus puissants mais sans la moindre protéine animale. Les réussites arrivent à rythme soutenu : les déjà célèbres « croquettes cochonnes » croustillantes, les carottes laquées d’une sauce « bbq », les farcis provençaux…Un régal végétal !

Où ? 20 rue du Faubourg-Poissonnière, Paris 10e

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  • Bistrot
  • Le Marais
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Édouard Vermynck (ex-L'Entrée des Artistes) a transformé l’ancien Gaspard de la Nuit en bouclard simili-centenaire à vieux clichés encadrés, antique buffet à miroir et sublime lettrage peint à la main sur la devanture. Au diapason de la nostalgie de l’époque, la carte aligne du franchouillard sans âge, archiconnu et bien tourné : poêlée de cèpes, andouillette et pommes allumettes, poulet à l’aérienne purée… La rétronomie au meilleur de sa forme !

Où ? 6 Rue des Tournelles, Paris 4e

  • Français
  • 18e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Derrière la devanture rouge basque, une petite salle qui aurait plu à Simenon, où rentrent au chausse-pied chaises Baumann, tables Formica et banquettes moleskine vermillon. Depuis ce modeste QG, Paul Boudier et Albert Touton, des anciens du Chateaubriand, ont lancé une offensive bistronomique qui a conquis le quartier. Dans la formule midi à prix anti-inflation, que des bombes d’assiettes qui allient désarmante simplicité, précision d’horloger et associations finaudes ! Et le soir, ça part en menu gastronomique.

Où ? 53 rue des Cloys, Paris 18e

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  • Folie-Méricourt
  • prix 1 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Encore un bouclard de quartier repris par Florent Ciccoli, et encore une réussite limpide. Le décor ? Palimpsestes de vieilles fresques, sol mosaïqué et relique de cabine téléphonique. Les assiettes ? Du kif pur et simple ourdi par le cuistot Hugo Giudicelli, mais la serveuse garnit aussi des sandwichs jambon-beurre à l’ail. Une cantoche adorée.

Où ? 35 rue de l’Orillon, Paris 11e

  • Bistrot
  • Mairie du 18e
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

A la lecture du menu, installé au coude-à-coude avec ses voisins dans la petite salle (grands miroirs, bois exotique et briques blanchies), on sent bien les deux garnements vingtenaires, Yann Botbol et Nathan Sebagh, qui s’activent dans l’étroite cuisine ouverte, ont envie de s’amuser entre Tunis, Tel-Aviv et Paris : vol-au-vent au tajine de veau, langoustines à peine roussies et mayo à l’amba. Du néo-bistrotier impertinent et attachant.

Où ? 57 rue Montcalm, Paris 18e

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  • Bistrot
  • 19e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Ce rétro bouclard, beau comme un camion bleu dans son jus (mosaïques-moleskine-moulures), règne sur son haut de Belleville du croissant du matin au digeo du dîner. Léa Fleuriot y défouraille des plats d’antan parfois twistés avec une herbe, un condiment ou un peu de piment, comme ce ​​pot-au-feu de paleron de bœuf dorloté d’une sauce de pâte de soja fermentée. Quant au frérot Louis-Marie, aux goulots, il débouche des vins naturels et des sakés castés avec soin. Le Cadoret ? À jamais le cador adoré du quartier.

Où ? 1 rue Pradier, Paris 19e

  • Bistrot
  • Mairie du 18e
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Une adresse indus’ et proprette ouverte par Charles Neyers. Le gaillard s’active aux fourneaux aux côtés de la jeune Philippine Jaillet pour proposer une bistronomie de bon aloi aux locaux de ce bout de 18e un peu à l’écart de la hype. Le soir comme le midi, ils envoient des assiettes franchement gourmandes comme ce coquet coquelet et haricot coco ou un mafflu wellington végétarien au butternut.

Où ? 39 rue Montcalm, Paris 18e

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  • Bistrot
  • Faubourg Montmartre
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Bienvenue chez Lolo Bistrot, mini-adresse ourdie par Loïc Minel et Christophe Juville, une ambassade de la “bistronomie” d’auteur, fougueuse dans ses inspirations, intraitable dans ses intentions, artiste dans ses dressages. Entre les néons rouge sang et le massif braséro, on se régale des flèches enflammées décochées par Zac Gannat : temakis de Saint-Jacques titillés de raifort, scotch egg merguez-vermouth sous son lourd kilt de panure, côte de cochon milanaise épaisse comme un livre de poche…

Où ? 53 Rue du Faubourg Poissonnière, Paris 9e

  • Français
  • Jussieu
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

L’équipe jeunette menée par Théo Moles (passé par Gavroche) et le chef Maxime Plateau (ex-Scribe), en poste depuis 2019, a su garder le jus de ce bistrot historique, à la déco moleskine, bouteilles et tonneaux, sans l’encroûter façon musée. On y fourchette des franchouilleries bourgeoises gentiment twistées : terrine de pied de cochon tiède, hampe de bœuf au caviar d’aubergine. Dans les verres pas de nature mais du gouleyant !

Où ? 20, rue des Fossés Saint-Bernard, Paris 5e

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  • Belleville
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Lauréat du prix du meilleur bistrot de quartier aux Time Out Paris Food & Drink Awards 2023, ce précieux bouclard de Belleville ouvert par Marie-Anna Delgado et Olivia Brunet coche toutes les cases du bon plan. Une salle claire, une ambiance de feu, une cuisine simple, ambiance retour de Catalogne par les départementales du Gers et des prix minis. Que demander de plus ?

Où ? 93 rue Julien-Lacroix, Paris 20e

  • Bistrot
  • Folie-Méricourt
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dans ce cadre bistrotier à l’ancienne (murs blancs et grenat, tables de marbre, parquet blond), le patron sommelier Marco Pelletier a serti ce bijou de formule midi à prix copains. On s’y délecte des assiettes extra-chantournées par le chef Masaki Nagao : tempura de sardines, merlu rissolé et émulsion citron. Le Vantre cache dans sa bedaine une cave pléthorique, digne du Bristol, le palace où le taulier a œuvré.

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  • Bistrot
  • Bastille
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Antonio Spinoza, numismate et ancien photographe de mode passionné de vins, s’est mis en tête de nourrir les esprits voyageurs dans ce grand bistrot patiné. En cuisine, le chef Shimpei Oie fait une démonstration de cuisine française avec la rigueur nippone chevillée au corps. Ne manquez pas le menu dej au rapport qualité prix stratosphérique.

Où ? 7 rue Saint-Nicolas, Paris 12e

  • Français
  • 12e arrondissement
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Vous voilà dans le fief de Michel Bosshard, dit “Bobosse”, 52 ans de bistrot pour 87 d’existence ! Une auberge à la déco rustico-kitsch (poutres apparentes, nappe à carreaux, appliques chantournées) où le chef Laurent Josefiak envoie des indémodables de la cuisine française dans des portions de sénateurs : splendide terrine maison accompagnée d’une salade de chou à l’ail ; immense chou farci ; blanquette de veau ciselée… Un voyage dans le siècle dernier.

Où ? 28 Av. Ledru Rollin, Paris 12e

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  • Français
  • Saint-Ambroise
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Un cadre antédiluvien (vieux zinc, Formica, poutres écorchées) sert de calice à cette beauté de cuisine patinée à l’audace et misant gros sur le goût signée Andres Reyes Solis. Et pour faire couler : plus de 400 flacons ascendants nature ont été savamment sélectionnés par la formidable taulière Daniela Lavadenz.

Où ? 42 rue Saint-Sébastien, Paris 11e

  • Bistrot
  • Montmartre
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Sur les pentes de Montmartre et sous les radars de la tendance, voici un délicat bistrot où Léa Lestage en cuisine et William Atlan en salle prennent soin des convives dans la confidence. On y déguste des assiettes élégantes aux produits du marché : betteraves sur un édredon de yaourt grec ; filet de maquereau, polenta et hollandaise ; riz au lait…

Où ? 39 rue Lamarck, Paris 18e

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  • Français
  • Belleville
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Perché sur la colline de Belleville depuis 1987, le Baratin s’impose comme le bistrot préféré des chefs : Pierre Hermé, Iñaki Aizpitarte, Bertrand Grébaut… Derrière cet exploit, Raquel Carena, légende de la popote bistrotière qui régale chaque jour les habitués avec une cuisine, abats en tête, d’une sincérité aussi déroutante que réconfortante. Et qui fait supporter les pénibles coups de sang du taulier.

Où ? 3 rue Jouye-Rouve, Paris 20e

  • Français
  • 2e arrondissement
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Ce bistrot à l’antique mené par Jean-Gabriel de Bueil, quinqua prolixe à veste de velours marron, continue de jouer la carte de la bonhomie décomplexée du siècle dernier, comme si on pouvait figer le temps dans une terrine. Sur le menu écrit à la main,  trônent des classiques du genre, portionnés pour Gérard Larcher : harengs dans une mer d’huile, foie de veau au vinaigre, opulentes profiteroles. Georges (Pompidou) serait fier.

Où ? 1 rue du Mail, Paris 2e

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  • Bistrot
  • Roquette
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Un nom franchement banal et une déco directement héritée des Trente Glorieuses (tables et bar en Formica, luminaires globe, carrelage Belle Époque)… Et pourtant, voilà le QG que tout le monde aimerait avoir au coin de sa rue. C’est que Florent Ciccoli s’y connaît pour transformer le zinc en or. Impériale formule midi avec pizzettes, cordon-bleu dégoulinant de mont d’or… Et ça continue sans couac à l’apéro avec des petites assiettes à partager avec la tablée.

Où ? 9 rue Camille Desmoulins, Paris 11e

  • Français
  • 1er arrondissement
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Formica jaune et rouge, néons en zigzag, grands miroirs : à un jet de Rolex de la rue de la Paix et de la place Vendôme, ce “rapide croûte auvergnat” rescapé des années 1950 (et racheté à la famille Leroux par Gilles Caussade) est une bénédiction parisienne. On peut y fourchetter des classiques bistrotiers (andouillette, confit de canard, pied de cochon) mais surtout des joyaux de sandwichs garnis minute de jambon à l’os, de fritons ou saint-nectaire.

Où ? 8 rue des Capucines, Paris 2e

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  • Folie-Méricourt
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Avec sa devanture vert kaki, ses banquettes briochées, son sol carrelé et son bar de granit sombre, Magma la joue dandy. Une cool dégaine qui règne aussi en cuisine où le chef Ryuya Ono, ancien de chez Bruno Verjus, s’affaire en Dr. Martens blanches pour assurer le défilé d’assiettes néo-bistrotières classieuses, aux inspis éclectiques et aux tours de main savants : sardines crues sur toast de pain japonais, pintade, fenouil laminé, sauce à l’anguille fumée ; glace au laurier… Magma est chaud comme une coulée de love !

Où ? 9, rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e

  • Bistrot
  • Charonne
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Pauline Séné, cuisinière bûcheuse et appliquée, reprend du service à Charonne pour remettre en selle cette adresse d’angle à comptoir de marbre, luminaires-bouteilles et tables rouges. Au déjeuner, elle envoie une bistrote pulsée et précise dans une formule à prix défiant l’inflation. Et le soir, le 6 se met sur son trente-et-un : aile de raie-poireau, cocos-girolles, gnocchi aneth-hareng. Votre soif sera bien reçue aussi car le patron Bertrand Auboyneau a une cave de vins naturels démente. Le 6 ? Le bon numéro du bistrot !

Où ? 6 rue Paul Bert, Paris 11e

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  • Français
  • Roquette
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Le lumineux estaminet de Wolfgang Staudinger, qui convoque lettrage Art déco, plafond miroir, lustres tulipes et mobilier chiné, donne l’impression d’avoir toujours été là alors qu’il l’a repris en mai 2022. Associé au chef Etienne Hervé, lui aussi passé par le Café Constant (d’où le nom), ce Café Content défouraille le midi une impeccable formule à 22 € où des classiques du bistrot twistent avec des vins nature. Dans une période inflationniste, ça fait plaisir de trouver un troquet où l’on paye content.

Où ? 11, rue Saint-Maur, Paris 11e

  • Français
  • Saint-Georges
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Malgré un blase hérité de l’argot des apaches de la Butte (Pantruche, ça veut dire Paris) et une salle tout en moleskine et bois patiné, le bistrot de Franck Baranger tient sa ligne d’assiettes travaillées bien dans l’époque et la saison : ravioles de chèvre et d’anguille fumée, bouillon de sarrasin, paleron de bœuf et mousseline de champignon… Une épée bistronomique à prix câlin.

Où ? 3 rue Victor Massé, Paris 9e

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  • Batignolles
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Gare au Gorille
Gare au Gorille

On doit au duo Marc Cordonnier en cuisine et Louis Langevin aux quilles cette choucarde adresse bistronomique qui régale tout le 17e. Au menu,, des assiettes gourmandes, précises et bien ancrées dans les saisons. A faire couler avec des vins extraits d’une des plus belles caves nature de l’arrondissement.

Où ? 68 rue des Dames, Paris 17e

  • Français
  • Chaussée-d'Antin
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Béton ciré et lumière zénithale, jardin intérieur et murs terracotta, la vaste adresse bistronomique de Sylvain Parisot (passé par l’Astrance) et de son épouse Keiko en met plein les yeux. Associé à la ferme bio d’Heurteloup (91), le chef n’a pas à chercher bien loin pour travailler des produits ultra-locaux dans une formule dej ciselée et pas donnée que les cadres du coin s’arrachent. Le soir, Jeanne-Aimé se glisse dans une robe encore plus luxe (menu dégustation 69-79 €).

Où ? 3, rue Bourdaloue, Paris 9e

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  • Bistrot
  • 2e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Christian Maurel a gardé dans son jus le bouclard hérité de sa mère Raymonde arrimé à la so chic Galerie Vivienne. Un bistrot des années 1950 intouché, avec tables et bar en Formica, néons, carrelage casson d’époque et affiche pré-loi Evin. Cadres du quartier et touristes en béret y engloutissent des classiques de l’exercice bistrotier : chou farci, pintade de ferme rôtie et frites maison, andouillette… Même les prix sont à l’ancienne !

Où ? 5 rue de la Banque, Paris 2e

  • Français
  • Batignolles
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Thibault Sizun, ancien cuistot dégoûté des étoilés, est désormais l’heureux patron de ce bouclard racé des Batignolles, baptisé du prénom de son aïeule. Un bon vieux zinc y côtoie des peintures sous cadre et des objets d’antiquaire sur ses deux élégants étages. En cuisine, la cheffe Soda Thiam fourbit des assiettes néo-bourgeoises bien dans leurs mocassins : lapin à l’escabèche et chou pointu ; carpaccio de langue de veau et endives ; tarte aux pommes rustiques puissamment poivrée à partager à deux.

Où ? 90 rue des Dames, Paris 17e

Et aussi...

  • Bars à vins

Avant de déboucher cette bouteille dans un pop sonore, faisons un petit point sémantique pour savoir ce qu’on va trouver dans ce dossier blindé de lieux hybrides – sans se faire d’œno au cerveau. Ce qui distingue le bar à vin des caves à manger et autres bistrots ? Des horaires à rallonge déjà (au moins au-delà de 23h). Et puis un comptoir où s’accouder, et bien sûr une carte étoffée de quilles (nature cela va sans dire). Côté solides, c’est plus souple : assiettes chaudes ou planches froides, du moment que c’est bon, la fédé valide ! Le chemin est balisé, c’est parti : voici notre sélection des meilleurs barav de Paris !

Et voilà ce moment rituel de l’année où, tandis que l’eau tiède inonde les réseaux, on ose prendre parti pour défendre nos adresses préférées. Et comme on sait que certains reprochent aux classements de restaurants de privilégier les tables multi-étoilées, carénées pour les imposables du dernier décile, par rapport aux restos de quartier, on précise que dans notre top 50, le premier prix s'affiche à 12 € le midi ! Vous y croiserez plus de bistrots que de palaces, plus de zinc que de velours et des menus voyageurs qui vous évitent de vous ruiner en avion. Ce top est-il un florilège hautement subjectif ? Affirmatif, mais qui tente de traduire au mieux cette rencontre miraculeuse du kif gustatif, de la douceur de l’ambiance et de la joie d’être là. Au plaisir de vous croiser à l’une de ces tables !

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