Le bistrot, quel délicieux mystère ! L’origine du mot d’abord. Du russe bistro ? De l’argot parisien bistingo ? Dans cette affaire, les linguistes se montrent aussi perdus qu’une andouillette sans frites. On sait juste que, depuis le XIXe siècle, un bistrot désigne une table populaire, plus intime que la brasserie et plus abordable que le restaurant. Les marqueurs ? Un décor dans son jus, une ambiance simple et funky, portée par un(e) taulier(e) grande gueule et des plats arrimés au versant du rassurant : terrine, pot-au-feu, blanquette…
Mais depuis la fin du siècle dernier et, disons, l’ouverture de la Régalade d’Yves Camdeborde, le bistrot a muté. Il est devenu le labo d’une “nouvelle cuisine” portée sur le produit, la saison et l’inventivité, plus abordable pour les clients et plus facile à lancer pour les chef(fe)s. Les néobistrots d’Inaki Aizaparte ou de Bertrand Grébaut répondent à cette envie de vouloir bien manger sans le cérémonial pesant des grandes adresses à la papa. Ainsi naquit la bistronomie, brillant néologisme créé par le regretté Sébastien Demorand.
Depuis une décennie, Time Out écume la pléthorique offre bistrotière de la capitale mondiale de la spécialité, pour n’en garder que le meilleur. Voici un dossier qui compile les adresses à l’ancienne, les bistronomiques, les petits nouveaux aux assiettes voyageuses… pour un rapport kif/prix inégalé !