Film de science-fiction de George Lucas, avec Mark Hamill, Carrie Fisher, Harrison Ford et Peter Cushing
La grande idée : réaliser un grand film d’heroic-fantasy rempli de droïdes, d’hyperespace et de sabres-laser avec les moyens d’un modeste film de cape et d’épée.
La réplique : « Toutes ces croyances à la noix et ces armes démodées, ça ne vaut pas un bon pistolaser. »
Une galaxie pas si lointaine
Chef-d’œuvre d’ingéniosité et de créativité, ‘Star Wars : un nouvel espoir’ est, avant toute question de réussite commerciale, le succès d’un réalisateur ingénieux. Ce premier volet de la saga familiale des Skywalker, tourné avec un budget ridicule par un réalisateur de films indépendants, projeté aux producteurs rehaussé d’images de films de guerre faute d’effets spéciaux pour la grandiose séquence finale, n’aurait, sur le papier, jamais dû rencontrer un tel succès. Avant sa sortie, George Lucas lui-même ne croyait plus en cette épopée de cape et d’épée complètement bricolée qui deviendra finalement le premier blockbuster à parcourir l’hyperespace. Un tel succès, bien sûr, n’aurait jamais pu voir le jour sans une profondeur d’écriture insaisissable au premier abord. Citant Kurosawa à de multiples reprises, s’inspirant de Tolkien et de HG Wells pour créer l’ensemble de personnages et de machines parcourant son monde merveilleux, Lucas poussera l’immersion à un degré tel que l’ordre Jedi est aujourd’hui reconnu comme la sixième religion d’Angleterre. Une preuve de plus du succès du film bien au-delà des chiffres. Seul Lucas y trouvera finalement à redire, voire à maugréer. Peiné par tant de difficultés à mettre son film en boîte, le réalisateur ne touchera plus une caméra jusqu’au tournage de l’épisode I en 1999.