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Quand l'École Militaire devient Kozy

Écrit par
Hannah Benayoun
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Niché en plein cœur de l’avenue Bosquet dans le 7e,le Kozy café est un lieu qui tranche avec l’allure classique, voire guindée du quartier de l’École Militaire. A sa tête depuis 2013, Antoine et Romain, deux cousins d’origine bretonne que rien ne prédestinait à la popote mais tout au commerce. Pour Antoine Le Vu (29 ans) et Romain Le Pape (28 ans) tout vient à qui sait entreprendre. Tout avait pourtant mal commencé : quand les cousins ont craqué pour la jolie boutique du 79, avenue Bosquet, les gens alentour ont vite calmé leurs ardeurs. « Cet endroit est maudit et impropre au commerce », ont-ils entendu. Et pour cause, cinq boutiques ont connu une rude faillite avant eux. Comme quoi, les avenues propres et nettes de Paris n’amènent pas que des succès.

Mais rien n’a découragé Antoine, qui croyait dur comme faire à ces 40 m2 lumineux et cette cuisine tant espérée, promesse de grandes choses. Il sollicite alors Romain, son cousin (qui vient du monde de la lunette !) pour créer un café dit « salon urbain ». Certes, le terme peut paraître un rien pompeux, mais il s’applique bien au concept Kozy. En résumé, on passe d’un salon à l’autre, avec la sensation de déambuler chez soi. Le Kozy a une véritable identité et un vocabulaire propre. Là-bas, on ne parle pas de carte mais de « collection » en hommage à la mode et ses saisons. Il n’y a pas de serveur mais des « maîtres de salon ». Ceux-là ne viennent pas débarrasser votre mug une fois la dernière goutte avalée, ou vous passer une éponge crado sous le nez toutes les quatre secondes, en revanche ils viennent volontiers vous faire des suggestions. Dans ces fameuses collections, il y a les salades. Au quinoa, agrumes ou aux crevettes. Bon, le choix mériterait un peu plus de variété, mais on se montre patient, nul doute que de nouvelles idées paraîtront. Point très positif : le buffet. Vous vous servez, et ne réglez l'addition qu’une fois votre appétit et vos envies rassasiés. On vous laisse vivre, en somme.

A tester : le « Caramel Cortado », une création Kozy au caramel qui est une recette de café venue tout droit de San Francisco (comme son nom l’indique… hum). Si vous êtes classique mais exigeant, les chocolats chauds sont faits à base de vraies tablettes fondues. Le torréfacteur du Kozy vient de Valence et non pas de chez Richard comme 99,999 % des brasseries parisiennes, du coup ça donne un expresso à un euro, imbattable et canon. Sylvain, l’unique pâtissier du Kozy a été chef à l’âge de 20 ans. Très exigeant, il ne travaille qu’avec un beurre AOP unique, très crémeux pour fabriquer ses croissants et pains au choc’ qui sont un régal. Preuve de la qualité des produits : Alfredo, le chef du Mariette qui est une référence dans le 7e a élu la pâte feuilletée du Kozy comme « la meilleure de Paris ». Rien que ça.

Côté décor, c’est simple mais lumineux. Antoine et Romain ont mis un point d’honneur à raffiner l’esthétique du lieu : meubles sur mesure conçus par un ébéniste choisi par leur soin, et petite galerie de photos à l’intérieur montée par les cousins. Des fauteuils et des chaises de style scandinave, beaucoup de bois et de couleurs chaudes pour le buffet. Une petite terrasse est également à la disposition du chaland. Enfin les prix : au Kozy, vous ne vous ruinerez pas. Bien conscients que la mode est au coffee shop, Antoine et Romain veulent rendre leurs collections accessibles. Le brunch oscille entre 13 à 17 euros, et la part de gâteau à 3,50 euros. Comme à la kermesse de l’école. Si les prix sont petits, Antoine et Romain voient grands : un deuxième Kozy ouvrira bientôt non loin des Champs-Élysées, rue de Ponthieu. Antoine n’hésite d’ailleurs pas à souligner : « Si on pouvait s’installer à côté d’un Starbucks je le ferais volontiers, après être passés chez nous, les touristes seraient conquis ! » La messe est dite. 

Quoi ? • Kozy – Salon Urbain

Où ? • 79, avenue Bosquet, Paris 7e . A deux minutes de la station École Militaire (ligne 8).

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