Souverain des Pays-Bas et roi de Castille, Philippe le Beau (1478-1506) est passé à la postérité autant pour ses qualités politiques que pour son irrésistible pouvoir de séduction – même si ce n'est pas forcément le sex-appeal du jeune monarque à la chevelure de feu qui frappe d'abord le spectateur devant cette toile, mais les canons de beauté ont sans doute changé. Depuis 1930, on considère que ce tableau est l'œuvre du Maître de la Légende de sainte Marie-Madeleine, un peintre flamand dont le nom n'est pas connu, à moins qu'il ne s'agisse de l'œuvre de plusieurs artistes exerçant leur art à Bruxelles à la fin du XVe siècle. De même, on a longtemps cru qu'il s'agissait d'une représentation de saint Louis, jusqu'à ce que l'iconographie moderne parvienne à identifier Philippe Ier de Castille, avec un petit oiseau de proie sur son poignet.
Directeur du musée, Claude d'Anthenaise nous en explique la symbolique : « Le petit oiseau de proie est là pour signaler la noblesse : cette chasse était réservée aux personnages les plus importants du royaume. Au-delà de son aspect très institutionnel, ce portrait officiel est empreint de beaucoup de tendresse, notamment grâce à cette petite baguette que le personnage tient pour caresser son oiseau, comme pour maintenir un contact affectif entre l'animal et son maître. C'est un tableau fort intéressant en ce qu'il joue sur ces deux registres : l'officiel et l'intime. »
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'La Nuit de Diane' de Jan Fabre
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