Théodore Géricault, 'Le Radeau de la Méduse', 1819
© 2010 Musée du Louvre / Angèle DequierThéodore Géricault, 'Le Radeau de la Méduse', 1819
© 2010 Musée du Louvre / Angèle Dequier

Musée du Louvre • Le Radeau de la Méduse

Théodore Géricault, 1819

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En 1816, la fière Méduse, frégate française partie coloniser le Sénégal, s'échoue lamentablement sur un banc de sable. Comme les chaloupes sont trop peu nombreuses, 150 hommes doivent construire un radeau pour tenter de rejoindre la terre ferme. S'ensuivent treize jours de cauchemar où les survivants, rendus fous par la soif et la faim, s'entretuent et se livrent à des actes de cannibalisme. Ils ne seront que dix à en réchapper.

Pendant trois ans, Théodore Géricault se documente sur le sujet, tentant de concilier l'art et le réel. Il interroge les rescapés, fabrique une maquette de la scène, va jusqu'à étudier des cadavres dans son atelier, avant de présenter au Salon de 1819 une gigantesque toile de 5 mètres sur 7, dont la noirceur fascine et scandalise. Aujourd'hui considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la peinture du XIXe siècle, 'Le Radeau de la Méduse', dont la légendaire composition pyramidale et la force des clairs-obscurs ont fait la renommée, est devenu l'incarnation du romantisme. Métaphore de la solitude humaine ou de l'espoir, le tableau fut aussi interprété, à l'époque, comme une critique de l'esclavage (un homme noir se tenant au sommet de la pyramide des corps, telle une figure de proue), voire comme une charge contre le régime en place. Finalement, grâce à Géricault, ce qui aurait dû rester comme l'un des épisodes les plus sinistres de la marine française devint une œuvre hors du commun.


• A découvrir également au Louvre :

  'Une odalisque' de Jean-Auguste-Dominique Ingres

'Les Trois Grâces' de Lucas Cranach

'Tête d'idole aux bras croisés' (Grèce antique)

'Sainte Anne' de Léonard de Vinci

  'Le Scribe accroupi' (Egypte antique)

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