© Oliver Knight / Time Out
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Les Nymphéas • Musée de l'Orangerie

Claude Monet, 1914-1926

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Près de cent mètres de peinture. Cent mètres d'eaux perlées, étalés le long des murs. Cent mètres de tons bleutés, verts et violets, parfois épicés de touches de rose et de jaune, qui épousent les parois ovales de L'Orangerie. Ce n'est pas pour rien que Les Nymphéas figurent sur les itinéraires de la plupart des tour operators, faisant parfois de ce musée des Tuileries un enfer de fréquentation touristique. Fruit de douze années de travail, les huit panneaux de Monet ne cessent de fasciner par leur dimension, leur beauté presque abstraite et l'impression d'infini qu'ils dégagent. L'artiste aurait voulu y créer l'« illusion d'un tout sans fin, d'une onde sans horizon et sans rivage ». Il y condense aussi toutes les recherches visuelles d'une carrière placée sous le signe de l'impressionnisme et atteint, avec elles, une apothéose tardive.

C'est dans son jardin à Giverny que Monet puise l'inspiration de ces paysages aquatiques, étendues d'eaux saupoudrées de nénuphars sur lesquelles se reflètent nuages et saules pleureurs. Pendant une trentaine d'années, il plante son chevalet parmi les arbres de sa propriété, couchant les oscillations de la nature sur plus de 200 toiles. Celles de L'Orangerie, sans doute les plus abouties, représentent le bassin d'eau à différentes heures de la journée, du petit matin jusqu'au coucher du soleil. Si elles sont accrochées dans le musée dès 1927 (Monet les ayant offertes à l'Etat au lendemain de l'Armistice de 1918), il faudra attendre la rénovation des lieux (2006) pour que Les Nymphéas baignent dans l'épure qui les entoure aujourd'hui.

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