Ils sont de plus en plus nombreux, ces Parisiens créatifs et freelance qui veulent fuir leur studio ou leurs bureaux, à la recherche d’un café sympa pour poser leur ordinateur portable. Faute de lieux adéquats, ils se rabattent souvent sur le bar du coin, bruyant, peu confortable et inadapté à leurs besoins. Voici le constat d’où est parti Augustin Blanchard, trentenaire actif qui a lancé la création du Café Craft à l’aide de quatre amis. Situé à quelques mètres du Canal Saint-Martin dans une rue calme, le café accueille donc ces nouveaux artisans (« craft » signifiant artisanat en anglais) du XXIe siècle, professions qui gravitent autour des nouvelles technologies, de la création et de la culture, et qui ont investi les quartiers périphériques de l’est et du nord parisien. A mi-chemin entre le coffee shop made in Brooklyn, sur-connecté à Internet et taillé sur mesure pour le coworking, et le café à la scandinave, cosy, design et à la vitrine appétissante, le Café Craft représente un genre d’endroit encore relativement inédit à Paris.
Ouvert depuis trois semaines à peine, on y prend déjà ses habitudes, dans le canapé confortable au fond de la salle ou sur les tables et leurs lampes vulcain façon bibliothèque dessinés par POOL, deux jeunes talents du design qui ont aussi fourni suspensions lumineuses et mobilier décontracté. Ici, chacun peut organiser des réunions, bouquiner ou brancher son netbook afin de travailler au calme en buvant son café. Mais pas n’importe lequel. Car c’est l’autre défi du lieu : servir l’un des meilleurs cafés de Paris, dont les grains sont torréfiés par le célèbre Café Lomi et la préparation garantie par un matériel haut-de-gamme. Au Café Craft, on compte même le nombre idéal de secondes pour obtenir un expresso capable de faire ressortir tout son arôme! Mais ce n’est pas tout, la carte propose aussi des pâtisseries savoureuses (on recommande d’ailleurs le crumble aux fruits rouges) qui peuvent ragaillardir les estomacs fatigués. Depuis quelques mois, le Café Craft s'est aligné sur L'Anticafé en proposant une formule où l'on paye 3 euros l'heure passée au lieu des consommations.