Pour qui ? Ceux qui veulent découvrir une des plus fines gastronomies au monde
Plat culte ? Le chawarma au bœuf mariné (5 €).
Ouverte depuis 2012, cette enseigne planquée en plein SSD branché, derrière sa masse de magazines en vitrine, sort clairement du lot. Une fois la porte poussée, on découvre avec délice ce petit resto/kiosque à journaux, au sol bleu recouvert de faïence.
Au menu, de la cuisine syrienne à toutes les sauces : houmous, salade, pickles, kebbé (boulettes de bœuf aux pignons), falafels, labneh (fromage blanc salé à l’huile d’olive), mtabbal (caviar d’aubergine), taboulé… Des mets mitonnés par la main d’Ahmad le chaleureux, qui a grandi à Nawa dans le sud de la Syrie avant de filer vers Stockholm puis Paris, avec toujours la même idée en tête : partager les spécialités culinaires de son pays.
Installé sur la grande table en bois, on feuillette un quotidien en picorant ses impeccables kebbés, histoire de patienter avant un falafel extra (pour 5 € : falafel, houmous, aubergines grillées, chou-fleur, pommes de terre) concocté devant nos yeux gourmands. Et l’attente est largement récompensée : le goût est présent, le falafel parfait. Si vous n’êtes pas d’humeur à tester les boulettes de pois chiche, laissez-vous tenter par les chawarmas : bœuf mariné ou poulet ail citron (5 €). Aucune raison non plus de bouder le délicieux labneh maison (3 €). Ici bas, de toute façon, on ne lésine pas avec le plaisir. Et l'assiette végétarienne (11 €), fraîche et fameuse, ne déroge pas à cette règle (feuilles de vigne, caviar d'aubergine et incroyable taboulé).
On sort du Daily Syrien le corps et l'esprit repus, enchantés de toutes ces saveurs, dans une rue qui, décidément, en a sous la pédale.