Le Danny Rose ne s’appelle plus le Danny Rose. Désormais, ce joli bistrot en bordure des Buttes Chaumont, revu à la sauce South et East Coast, répond au doux nom de Danny Hills. Les tenanciers, trois garçons dans le vent, avaient choisi le sobriquet pour faire un clin d’œil au film de Woody Allen ‘Broadway Danny Rose’, dans lequel le héros éponyme passe son temps à écumer les banquettes moleskine des diners américains accompagné d’acteurs aussi rocambolesques que lui. Mais finalement, pour éviter la confusion avec Daniel Rose, le talentueux chef aux manettes de Spring, l’équipe a décidé de rebaptiser son repaire. Que personne ne s’inquiète pour autant. A part ça, rien n’a changé.
Le décor, un savant mix entre troquet parisien et cantine de l’Oncle Sam, est toujours aussi agréable, jonché d’un grand zinc, de petites tables en bois, de grands fauteuils confortables, de céramiques, d’objets chinés ici ou là et de bibliothèques pleines de jolis bouquins. La terrasse s’expose toujours plein sud, le nez au vent, les yeux sur le parc. Le fond de l’air musical est toujours aussi frais. Et surtout, la carte n’a pas changé d’un iota. Elle se récite avec un irrésistible accent yankee : très bon crab cake à la coriandre, salade césar, pas folle mais soignée, wrap de poulet (fermier, s’il-vous-plaît) aux noix de cajou, superbe burger, au cheddar ou au comté, réalisé dans les règles de l’art (oui, c’est un art) et accompagné de frites redoutables, hot-dogs, T-bones, pulled pork (de l’épaule de porc effilochée et fondante)... Et cheesecake à la framboise et au chocolat blanc de chez Rachel pour finir en peaufinant les détails. Comptez environ 15 euros en formule le midi ou 30 euros à la carte.
Le week-end, tout ça se décline version brunch. Pour 22 euros, à vous de choisir entre les quatre plats proposés (cheeseburger, croque cheddar, et autres suggestions, selon le jour de votre venue), les desserts, les jus de fruits frais (orange, pamplemousse ou citron) et les boissons chaudes. Et si les serveurs sont parfois un peu débordés, ils n’oublient jamais d’être charmants. A l’image du lieu dans lequel ils bossent. Bref, plus besoin de faire la queue, parquée comme une sardine, devant le Rosa Bonheur pour manger ou boire un verre avec la douce impression de battre la campagne.
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