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C’est un tout petit boui-boui, rue des Rosiers. Et dans ce tout petit boui-boui, il y a un grand comptoir. Et derrière ce grand comptoir, il y a des machines. Oui, des machines. Des instruments bizarroïdes et bariolés : une petite plaque chauffante constellée de cavités en forme de rond, une imposante machine bleu ciel, un étonnant moule à gaufres, un engin rose chargé de papier plastique représentant des frimousses comblées…
Vous vous demandez à quoi peuvent bien servir ces robots ? Pas de boulettes de pois chiche à l’horizon. Ici, ça fricote plutôt au rayon chinois ou japonais. On vient chez Fun Délices un peu comme dans un cabinet de curiosités culinaires, pour goûter aux takoyakis par exemple (8 euros les six), d’excellents petits beignets farcis au poulpe et au fromage, servis avec un peu de mayonnaise et recouverts de lamelles de bonite séchée qui, sous l’effet de la chaleur, se mettent à danser dans votre assiette.
Au menu également, les odens (5,50 euros), d’étranges petites boules aux goûts variés (crevettes, pâté de poisson, algues, radis, etc.), trempées dans un bouillon. Si ces en-cas à la texture spongieuse sont très appréciés au Japon, difficile pour nos papilles européennes de se laisser convaincre… Mais peu importe, puisque le repas continue avec des brioches au bœuf particulièrement bonnes (7 euros les deux), et s’achève avec une belle gaufre de Hong Kong tout en rondeur (4 euros), saupoudrée de sucre glace et accompagnée d’un honorable bubble tea à l’amande.
Le lieu est charmant, à l’image de ces tenanciers, alors c’est avec plaisir que l’on se laisse séduire par ces drôles de spécialités. Et si vous n’êtes pas téméraires, la carte propose également gyozas, onigiris, udons, raviolis de crevettes, soupe du jour et même hot-dogs – il paraît que les Japonais raffolent du chien chaud. Mais un conseil : ne passez pas à côté des takoyakis… (attention à la chute) aussi funs que délicieux.