Une jolie petite cantine, dans un quartier qui manque justement de ce genre de tables, fraîches et mignonnes. Il faut croire que Stalingrad inspire moins les cuisiniers que les rues du 10e arrondissement. Peu importe, c’est tout de même ici, à deux enjambées du métro aérien que Lila a posé les amarres de sa cantine vagabonde. Dans un décor soigné, tapisserie à fleurs, vaisselle de dinette, meubles dépareillés mais bien choisis, elle compose chaque jour un menu aux accents végétariens (même si quelques poissons s’y invitent régulièrement), fait de deux entrées, plats et desserts au choix, pour 12 ou 15 euros.
Après quelques semaines d’ouverture, le résultat n’est certes pas encore parfait – une entrée un peu fade (les nouilles soba aux légumes croquants), un des deux plats en rupture de stock à 13h30 (du coup il fallait aimer la cannelle pour apprécier l’autre, une tarte aux patates douces, ou avoir une sérieuse envie de fromages pour se laisser convaincre par l’alternative, une assiette de très bons fromages d’Auvergne) – mais suffisamment enthousiasmant pour que l’on ait envie d’y retourner, charmés par les desserts, le cadre et le service tout sourire.