Pour qui ? Les bistronomes blasés des plats français-mal-faits.
Plat culte ? Le filet de bœuf au poivre de Sarawak ou le Paris-Brest.
Marre des blanquettes bouillies, des sauces insipides et des desserts bâclés ? Le Bistrot Paul Bert est l’adresse qu’il vous faut. Le vaisseau mère du serial restaurateur Bertrand Auboyneau, qui a colonisé la rue (L’Ecailleur du Bistrot, Le 6 Paul Bert, La Cave du Paul Bert), ne plaisante pas avec les grands classiques. L’assiette retrouve le sens du produit, s’inspirant non pas de la cuisine de jadis, mais de celle sur laquelle le temps n’a pas de prise, la bonne donc. Le tout dans un décor de vieux bistrot : bois, zinc, faïence, miroirs piqués et affiches rétro.
Ici le menu n’est ni plus ni moins qu’un magistral panorama de la cuisine française. En entrée, on perd la tête pour une simple, mais parfaite, salade de tomates multicolores (11€) : vinaigrette exquise, échalotes, persil, olives de Kalamata. On poursuit avec une sole escortée par ses tempuras de légumes (29 €) ou ce porcelet boosté aux groseilles. Un sans-faute jusqu’à la fin : imbattable île flottante aux pralines roses (10 €), orgasmique Paris-Brest (10 €) ou divines mirabelles poêlées et leur glace au yaourt (10 €). Côté rince-gosier vous avez l’embarras du choix, mais attention la note peut vite grimper !