L'Envie, une faim en soi

Il ne suffit que de quelques enjambées en sortant du métro Pernety pour tomber sur L’Envie, un bistrot comme on les aime, à la fois intimiste et rétro. Sol carrelé, chaises en bois brun, ardoise envoûtante et murs constellés de miroirs : un décor soigné pour une ambiance décontractée.

D’entrée de jeu, la carte met l’eau à la bouche. Alors, velouté de carottes et chantilly au chorizo ou œufs cocotte au chèvre et à la menthe (6,50 euros) ? Le choix est complexe, mais le dilemme ne s’arrête pas là. En effet, les plats savent eux aussi comment s’y prendre pour titiller la gourmandise. Sur la carte, les classiques (souris d’agneau ou pavé de rumsteak, par exemple) font de l’œil à de jolies trouvailles venues d’ailleurs, comme le raggmunk (une galette de pomme de terre suédoise) aux œufs de lump et de saumon fumé.

Un verre de Cheverny blanc à la main, on cèdera finalement devant le mythique burger (14,80 €), qui contrairement à certains copains de la capitale, s’offre le luxe d’une onctueuse sauce aux girolles. Si le pain n’est pas extraordinaire – blanc et parsemé d’une poignée de graines de sésame –, le steak, lui, est succulent et fondant à souhait. Quelques feuilles de roquette et des frites bien croustillantes viennent parfaire l’assiette.

L’estomac est rempli, les papilles frétillent. Proposés avec un large sourire, les desserts taquinent le palais, mélanges de péchés indémodables et de petits twists intelligents, à l’image de ce cheese cake qui s’habille de citron vert, ou du riz au lait qui repose sur un lit de spéculoos et de framboises (6,50 €). Délicieux et abordables, comme le reste du menu. Que demande le peuple ?