« Fric Frac », comme le bruit du couteau qui tranche le pain grillé et tartine la mie fraîchement toastée. L'onomatopée s'affiche partout sur les murs de ce restaurant qui prend des airs de planches de BD. Les vignettes mettent en scène la seule et unique star ici : le croque-monsieur.
La tendance monoproduit a encore frappé. Et comme à chaque fois, si on ne sert qu'un seul type de plat, on le fait bien. Aliments frais et faits maison bien sûr. Mais aussi un pain confectionné par Frédéric Lalos, meilleur ouvrier de France tout comme les chefs qui élaborent les recettes. Sur le menu, ça donne donc sept croque-monsieur très variés et très loin du combo pain de mie-jambon-emmental. Sauf pour le Titi, qui reprend exactement ces codes mais en version « grand cru ». On se laisse tenter par l'Aztèque qui contient entre autres poulet fermier, haricots rouges, poivrons et coriandre. C'est délicieux et généreux, servi avec un petit mesclun et quelques chips (artisanales évidemment). En revanche, d'autres recettes perdent en gourmandise au profit de l'originalité, comme le Winnie au chèvre et miel, sur lequel on aurait aimé retrouver cette cascade de fromage dégoulinant si chère au croque-monsieur.
Pour accompagner votre casse-croûte, Fric Frac propose une sélection de breuvages tout aussi pointue. Bières artisanales, eau micro-filtrée, jus de fruits et café bio, tout comme la majorité des vins à la carte. S'il vous reste un peu de place pour le dessert, Fric Frac décline son pain en pain perdu (avec une petite entorse au concept : du Nutella !).