Pourquoi « MAMAMA » ?
On cherchait un nom qui soit hyper simple avec des lettres qui puissent être reconnaissables partout, peu importe les classes sociales. Et « MAMAMA » c'est finalement prononçable partout dans le monde. Et puis il y a aussi le fait qu'il y ait trois syllabes et que nous sommes trois. La graphie du logo nous plaisait bien.
Comment a été élaborée la première collection ?
Reynald venait de quitter son taf et avait prévu de partir quatre mois en voyage... Nous n'avons donc pas eu beaucoup de temps pour la mettre en place. Mais pendant un mois, on a fait que ça... Notre date limite était le 20 décembre 2012, jour où nous devions présenter la collection chez Sergeant Paper. C'était un peu tendu. On a reçu notre écran de sérigraphie la veille de l'expo. Autant dire que l'on a passé une bonne partie de la nuit avec de la résine collée partout, à réaliser une quarantaine de t-shirts.
Vous connaissiez déjà du monde avant de vous lancer ?
On avait chacun un réseau différent, mais c'est surtout le carnet d'adresses de Charles, via son blog, que l'on a cultivé au départ. Finalement dès que l'on a un pied dedans, les choses vont assez vite. Nous avons eu un stand au Pitchfork Festival en novembre 2013 parce que l'on avait participé au marché Klin d'œil au Trabendo quelques semaines plus tôt. On avait rencontré Virginie [Virginie Capman, l'organisatrice de Klin d'œil, ndlr] sur notre stand à la Kogan Gallery... Tout s'est plutôt bien imbriqué !
Comment choisissez-vous les artistes avec qui vous travaillez ?
Beaucoup de collaborations sont nées par des connaissances, par des rencontres, et notamment par Internet, avec des gens à l'autre bout du monde que l'on n'a jamais rencontrés. Le principal, c'est que l'on aime nos univers respectifs. C'est d'ailleurs pour ça que l'on attache beaucoup d'importance à l'atmosphère de nos lookbooks. Ils permettent à l'artiste de savoir rapidement s'il a envie de collaborer ou non. On essaye de travailler le plus possible avec des artistes professionnels. Pour la première collection, par exemple, nous avons travaillé avec KOA (illustrateur et tatoueur), Rukkit (illustrateur thaïlandais), Saotou (graffeur et photographe) et Stevie Gee (illustrateur et surfeur).
Le t-shirt comme fonds de commerce, mais pas que...
Même si les t-shirts et les sweat-shirts font le plus gros de nos ventes, on a toujours quelques objets coordonnés dans un coin. Dès que l'on a une idée intéressante, ou un tissu qui nous plaît, on essaye d'en faire quelque chose. Pour la première collection, on a fait des pantalons en tapisserie avec des motifs de jardin français du XIXe siècle avec des chemins, des fontaines, des arbres. Il y avait aussi un costard-short doublé soie et un tote bag. Et sur la dernière collection, nous avons un carré de soie.
Et comment vous financez tout ça ?
Au tout début, on est partis de fonds propres mais dès la deuxième collection on a fait appel au crowdfunding. Kisskissbankbank nous a permis de lancer une seconde production avec près de 2 000 euros.
D'autres projets ?
MAMAMA c'est avant tout une collection par saison, avec ici et là des collections-capsules. N'ayant pas pour le moment de budget dédié à la communication, on se sert de ces séries limitées pour faire parler de nous, créer le buzz et garder contact avec les internautes et clients. Là, par exemple, on travaille en collaboration avec le label Stellar Kinematics sur un t-shirt, une mixtape et une K7, avec Alexis Jamet sur un fanzine...
Pour 2014, on espère enfin avoir des locaux et multiplier les corners dans les boutiques, et peut-être ouvrir notre propre shop en 2016 !
Sur leur site.
A Paris :
The Rolling Shop
En ligne :
Weshop
Teeyourself
Monsieurtshirt