5 metteurs en scène à suivre

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A Paris, avouons-le, on en a un peu marre des mêmes directeurs de théâtre, des mêmes metteurs en scène et des mêmes esthétiques. A croire que les planches franciliennes ont du mal à sortir de l'influence des maîtres des années 1990. Saluons tout de même l'arrivée de « nouvelles » têtes, depuis quelques mois : la nomination sympathique de Philippe Quesne aux Amandiers, la venue de Jean Bellorini au TGP, et l'arrivée de Marie-José Malis à la Commune (malgré notre dévotion à Didier Bezace) entre autres. Pas de jeunisme irréfléchi, mais l'envie de croiser d'autres noms, d'autres visages, d'autres scénographies. Parmi eux, cinq (jeunes) metteurs en scène nous ont tapé dans l'œil. 

Thomas Jolly

L'Elvis de la mise en scène. La sensation du dernier Festival d’Avignon, c’est lui. Formé à l’école du théâtre national de Bretagne, Thomas Jolly, une mèche folle sur le front, n’a pas peur des défis. Cet été alors que les festivaliers s’ennuyaient ferme sur les marches du palais des Papes, lui proposait une version-fleuve de 'Henry VI', soit 4 ans de travail et 18h de mise en scène pop tirée à quatre épingles. Un challenge applaudi par ses pères et que l’on retrouvera cette année sur la scène de l’Odéon.
Quelle compagnie ? La Piccola Familia, Rouen.
>>> 'Henry VI', au théâtre de l'Odéon du 2 au 9 mai.

Pauline Bureau

Simone de Beauvoir sur les planches. Pauline Bureau ne chôme pas. Artiste associée au théâtre Dijon Bourgogne et au Volcan du Havre, la metteur en scène a déjà signé depuis sa sortie du Conservatoire une dizaine de très belles mises en scène (adoubées par Time Out Paris). Des pièces contemporaines qui abordent pour la plupart des thèmes politiques et sociétaux (le féminisme, le sida, la communauté gay, la famille) et mêlent sur scène vidéo, musique et théâtre.
Quelle compagnie ? La Part des Anges.
>>> 'Sirènes', au théâtre du Rond-Point du 4 novembre au 6 décembre.

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Julien Gosselin

La nouvelle garde du théâtre. Crâne rasé, boucles d’oreilles et sweat à capuche : la dégaine de Julien Gosselin rappelle davantage le danseur de hip-hop que le metteur en scène de théâtre. Mais ne vous fiez pas aux apparences, le jeune homme de 27 ans diplômé de l’EPSAD maîtrise l’art de la scène avec virtuosité. En témoigne sa version des ‘Particules élémentaires’ de Michel Houellebecq, carton au In d’Avignon, aussitôt programmé au Festival d’Automne.
Quelle compagnie ? Si vous pouviez lécher mon cœur.
>>> 'Les Particules élémentaires', au théâtre de l'Odéon du 9 octobre au 14 novembre.

Julie Deliquet

La remue-méninges du plateau. Julie n’a pas peur des écoles de théâtre. A son tableau de chasse, on compte ainsi le conservatoire de Montpellier, la formation du théâtre d’Asnières et deux ans passés à l’école internationale Jacques Lecoq. Une belle formation à laquelle elle fait honneur en élaborant un triptyque de spectacles 'Des années 70 à nos jours', des textes de Jean-Luc Lagarce ou encore de Brecht.
Quelle compagnie ? Collectif In Vitro.
>>> ‘Des années 70 à nos jours…’, au théâtre Gérard Philipe, du 2 au 12 octobre.
© Béatrice Cruveiller
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Lazare Herson-Macarel

Le trublion scénique. Auteur prolixe, comédien sollicité et metteur en scène fantasque, Lazare Herson-Macarel nous a fait beaucoup rire avec son 'Falstafe' déjanté. Avec ses petits copains de promo (classe libre de Florent, conservatoire national), il fonde en 2009 le festival Nouveau théâtre populaire à Fontaine-Guérin en Maine-et-Loire, un espace de liberté et de création dans lequel les jeunes pousses rêvent à la belle étoile sur des textes de Molière ou Shakespeare.
Quelle compagnie ? Compagnie de la jeunesse aimable.
>>> 'Falstafe', au théâtre Paris-Villette le 15 avril 2015.

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