Dans le quartier des antiquaires marseillais, où la seconde main se fait déborder par les restos et concept stores à gogo, la galerie Double V fait office de référence. Entre ses murs blanc pétant s’étalent des œuvres souvent colorées et graphiques, présentant une certaine accointance avec les arts décoratifs. L’ambition de Nicolas Veidig-Favarel, le boss des lieux ? Défendre des artistes émergents, locaux ou d’ailleurs, avec un certain succès : la galerie s’est dédoublée à Paris et rayonne désormais de façon internationale, bien qu’elle continue de revendiquer ses racines méditerranéennes.
Ce qu’on aime le plus ici ? La multiplicité des médiums représentés, avec tout un tas d’artistes qui s’amusent à en détourner les usages. C’est le cas de Maximilien Pellet, qui compose des tableaux en céramique, ou d’Alice Guittard, brillante artiste qui fige ses images dans de la marqueterie de marbre. Et pour celles et ceux que les galeries d’art peuvent impressionner, nul besoin d’être collectionneur pour franchir la grande porte en verre : ici, l’accueil est simple et décomplexé, à la marseillaise.