Les meilleures expos à voir cet été à Marseille

Art-o-Rama, c’est le grand bain d’art contemporain pour tous avec 15 pays, 41 galeries, 16 éditeurs et une centaine d’artistes représenté(e)s ! Au-delà des deux jours de salon, l’événement est complété par une semaine de visites de Sète à Hyères. Ce salon de rentrée, où les jeunes galeries ont toute liberté pour développer leurs projets, fait aussi de la place aux femmes. On y parlera donc de la conquête féminine de l'Ecole des Beaux-Arts avec Anaïd Demir, la journaliste auteure des Suffragettes de l’art, et de la sous-représentation des femmes dans les arts visuels à travers le projet de recherche Some of Us, colossal travail de recensement des scènes artistiques contemporaines en France mené depuis 2019.

Où ? Friche Belle de Mai, 41 rue Jobin, Marseille 3e.
Quand ? jusqu’au 1er septembre 2024.

Manger sain, méditer et… se balader à poil. Cet engouement pour la vie nature valait bien que le musée de société marseillais lui consacre une expo estivale concoctée par Julie Liger et Thomas Lequeu de la Villa Noailles. Des très classiques Adam et Eve flamands du XVIIe aux belles pages de la revue Vivre intégralement en passant par les séries nudistes de l’inévitable Cap d’Agde, quelque 600 photographies, films, revues, objets, dessins, livres ou estampes laissent les corps en liberté. A travers une scénographie solaire conçue par l’agence de design graphique Trafik, il y a largement de quoi trouver de l’inspiration pour les prochaines vacances. 

Où ? Mucem 1, esplanade J4, Marseille 2e.
Quand ? Du 3 juillet au 9 décembre.

Le retour du fil prodigue ! « C’est mon unique matière », explique la Japonaise Chihàru Shiota dans le petit film diffusé au bout du tunnel empli de 400 km de fils de laine rouges. L’artiste, représentée par la galerie Templon, expose dans trois lieux aixois avec des scénos sur mesure : une dînette enchevêtrée au Pavillon, des fils en suspension dans la Chapelle et un délirant tissage au musée des Tapisseries par cette Japonaise qui parle de liens via ses compositions très organiques. Sautez sur l'occasion pour entrer dans la Chapelle de la Visitation ; elle est habituellement fermée au public !

Où ? Musée du Pavillon de Vendôme 32 rue Célony, Aix-en-Provence ; Musée des Tapisseries, 28 place des Martyrs de la Résistance, Aix-en-Provence.
Quand ? Jusqu’au 6 octobre 2024.
Où ? Chapelle de la Visitation, 20 rue Mignet, Aix-en-Provence.
Quand ? jusqu’au 1er septembre 2024.

Treize créatures de bronze signées Germaine Richier hantent tout l’été la Friche de l’Escalette, une ancienne usine métallurgique aux portes des calanques où la nature a repris ses droits. Des silhouettes graciles et fortes à la fois disséminées dans ce parc qui fait le trait d’union entre la ville et la mer. Les sculptures seront en fait exposées à l'abri du cagnard, mais même à l’ombre, la fascination demeure.

Où ? Friche de l’Escalette, impasse de l'Escalette, Marseille 8e.
Quand ? Jusqu’au 1er septembre 2024.

Après une Part One à Saint-Paul-de-Vence, Ora-ïto présente la Part Two de son expo Grammatology au cœur de la Cité Radieuse, où il a installé le centre d’art MaMo il y a dix ans. Avec cette collection de monochromes aux dimensions inspirées du Modulor et aux aplats répondant aux encadrements de fenêtre de la façade, le designer converse avec l’esprit du Corbusier ! Un passionnant va-et-vient entre design et art contemporain, époque actuelle et mutations à venir, industrie et luxe, autant de thèmes chers à l’inventeur de la simplexité. 

Où ? Galerie Kolektiv 313 Cité Radieuse.
Quand ? Du 20 juillet au 24 août 2024.

Donnez un t-shirt à un artiste, il vous en fera une œuvre. TWALI, cet « espace de vie sans définition » de Belsunce, et le curateur et critique marseillais Cédric Aurelle invitent tout l’été des artistes à mouiller le maillot. En guise de toile blanche, un morceau de coton à manches courtes ; et comme atelier, un café de quartier. La Saison du T-shirt est un projet 100 % Marseille interrogeant la pénurie d’espaces de création qui colle à la ville comme un t-shirt mouillé sur une peau bronzée !

Où ? 57 rue Bernard-du-Bois, Marseille 1er.
Quand ? jusqu’au 21 septembre 2024.

Dans le cadre de l’Olympiade Culturelle, le fort Saint-Nicolas expose des épreuves XXL des matchs de foot de l’asso marseillaise multisport et LGBTQIA+ MUST. Une histoire collective et inclusive ballon au pied et liberté dans la tête, shootée par le photographe et auteur Franck Pourcel qui, à travers son regard documentaire, interroge les possibilités de réinvention d’un monde capitaliste ravagé. Ses photos ont notamment intégré les collections de la Bibliothèque nationale de France. Une bonne excuse pour s’approprier ce lieu patrimonial fraîchement ouvert et assez magique. 

Où ? La Citadelle de Marseille, montée du Souvenir-Français, Marseille 7e.
Quand ? jusqu’au 29 septembre 2024.

Un rendez-vous entre deux grandes collections ayant pour trait commun la culture méditerranéenne : d’un côté, les objets d’art populaire du Mucem, et de l’autre, les témoignages des croyances populaires dans la culture provençale collectionnés par le marchand d’art Yvon Lambert. Cette rencontre se complète de 21 cartels imaginaires écrits juste pour l’expo par Ryoko Sekiguchi, journaliste japonaise installée à Paris et spécialisée food, qui abordent les sens, les couleurs et les odeurs des œuvres ou du musée.

Où ? Mucem
Quand ? Jusqu’au 23 septembre 2024.

Le musée Cantini s’est refait une beauté et profite de sa réouverture pour aérer son fonds photographique trop rarement exposé avec près de 170 photos couvrant sept décennies. De 1930 à 2000, on y croise Man Ray, Edouard Boubat, Nan Goldin ou Henri Cartier-Bresson. Un film aussi est présenté, le six minutes de Lucien Clergue au titre joliment estival : Ballet de sable, de vent, d'eau et de soleil sur les plages de Camargue.

Où ? Musée Cantini, 19 rue Grignan, Marseille 6e.
Quand ? Du 5 juillet 2024 au 3 novembre 2024.

Le faisceau lumineux que l’on aperçoit depuis quelques mois jaillissant par intermittence de la tour du Fanal au Mucem est en fait une œuvre d’art. On la doit à David Brognon et Stéphanie Rollin, un duo franco-belge branché art contemporain qui met en lumière les personnes atteintes de maladies chroniques, en l’occurrence Pone, cofondateur de la Fonky Family. Paralysé par la maladie de Charcot, ce dernier ne communique plus que par les yeux. Une conversation visuelle – jeu de mots inclus – enregistrée sur ordinateur par les artistes et encodée sur le phare. Que dit Pone ? : « Je pense dire un truc bateau, mais tellement vrai me concernant : tout est possible. » 

Où ? Mucem, tour du Fanal.
Quand ? jusqu’au 31 juillet 2024.