Un antre clandestin portant le nom d’une militante américaine pour la prohibition qui aimait refaire la façade des bars à coups de hache : Guillaume Ferroni a le goût de l’ironie. Cumulard de génie – historien, distillateur, barman, amateur de cognac… –, son CV l’autorise à jouer la carte de l’exclusivité : impossible d’y accéder au débotté, il faut attendre de recevoir par mail adresse et code d’entrée avant de pouvoir pénétrer dans ce boudoir tamisé au mobilier d’un autre siècle, et de commander l’un des 12 cocktails classiques ou signatures de la maison – en sus de plus de 300 références de spiritueux.
Dans les verres, mieux vaut ne pas avoir froid aux yeux avec des cocktails au cœur bien accroché, chèrement facturés (de 14 à 18 euros) : punch au lait clarifié, Ramos Gin Fizz, Buttered Old Fashioned ou, pour les aspirants preppies, un délicieux Harvard à base de cognac Hennessy, vermouth rouge et Angostura bitter. Le tout sans la moindre croquette à se mettre sous la dent. Un conseil : dîner avant.