Rue Sainte, une table qu’on attendait comme le messie ! Car ce nouveau resto sobrement dénommé Babouche arrive à combiner deux de nos plus grandes passions dans la vie : la cuisine marocaine et le vin nature. Passé la devanture lie-de-vin, on prend place sur les tables en bois au fond de la salle ou bien sur les épaisses banquettes rouges et blanches, au rythme d’une envoûtante playlist ascendant berbère. Au mur pendent les babouches éponymes, entourées de grandes appliques en osier et de photos du bled ici et là.
Dans les gamelles ? Un kiffant couscous méchoui d’agneau avec force de légumes (carotte, courgette…), harissa maison et oignons confits, un parfait tajine au poulet, olives et pommes de terre, mais aussi quelques entrées du cru revisitées : délicat houmous de petits pois et citron confit, galochante taktouka de poivrons alanguie sur du labneh de la casbah et pistaches concassées… Et pour faire remonter son taux de glycémie, une aérienne crêpe aux mille trous ou une rafraîchissante salade d’orange et fleur d’oranger.
Dans les verres, du thé à la menthe bien sûr (4,50 €), quelques cocktails comme l’électrisant Kawa Martini (vodka à la cannelle, liqueur de café, 11 €), et une bonne quinzaine de jajas nature : verre de chenin blanc sec du domaine Brazilier (6 €), vin orange du domaine de la Mongestine (31 € la bouteille) ou grandissime syrah de la ferme des Sept Lunes (65 €). Une vraie bonne table de là-bas avec de bons vins d’ici !