Et le Livingston bascule dans l’ère post-Raffalique ! Après trois ans de très bons services, le chef Valentin Raffali s’est envolé vers d’autres horizons et les tauliers (Julia Mitton, Harry Cummins et Laura Vidal) ont décidé d’ouvrir les cuisines de ce grand petit bar à vins à une jeune garde bankable qui se succède désormais cours Julien tous les six mois. Jusqu’en février, ce sera Anh Dao Nguyen au piano. La cheffe formée par le Coréen Esu Lee connaît bien la maison, elle a secondé Valentin durant une année !
Le menu mitraille – deux services obligent – une succession de miniatures serties dans de petits contenants en fer-blanc rappelant les bouis-bouis d’Asie. On voyage avec toujours un pied à Marseille : huître en coquille baignant dans un vivifiant relish au nuoc-mâm, oignons frits et cacahuètes ; brillant ravioli de ricotta au beurre blanc fumé, parsemé de fleurs d’aptenia (une succulente des calanques) ; daurade, sauce kéfir et superposition de feuilles de menthe et de salade qui évoque la fraîcheur d’un nem. Un menu (45 €) exalté et pétulant à escorter de jus nature bien castés. Pas de doute, Livingston plane encore haut !