Gorgé de soleil et les pieds dans le port des Goudes, Tuba remporte les palmes du spot le plus désirable de la côte. Derrière, on trouve Grégory Gassa et Fabrice Denizot, bien aidés par l’architecte d’intérieur Marion Mailaender, qui ont eu la brillante idée de transformer cet ex-centre de plongée, jadis fréquenté par Jacques Mayol, en magnifique hôtel-restaurant. A l’étage, des chambres qui n’ont de cabanons que le nom, irradiant d’une lumière laiteuse avec une déco sortie de Milk et une terrasse où mouiller le maillot, le Bikini. En contrebas, des tables et transats agrippés aux rochers, et la mer en bas de l’échelle.
En cuisine, c’est à Sylvain Roucayrol, passé par Amagat à Paris, que l’on doit cette splendide montée en gamme avec des assiettes à partager bien voraces : huîtres au yuzu kosho, plateau de sashimis (thon gras, daurade, Saint-Jacques à 72 € quand même !), sublime carpaccio de loup au combava, palourdes, ‘nduja et coriandre, loup grillé, saganaki, harissa et padron… Et même, parmi tout ça, une entrecôte maturée et moutarde à l’estragon !
On coule de source vers une carte des cocktails pointue comme un hameçon, à l’image de ce Sormioule (vodka, sirop thym-romarin et citron vert). Côté raisin, une trentaine de quilles dispos ce midi-là, comme ce blanc éclatant Aux Bêtises du domaine Les Bruyères (68 €), Chinebuli, une macération profonde du domaine géorgien Doremi (48 €), ou un verre de rouge nature et opulent du Château de Montfrin (7 €). Enfin, pour accéder à cet éden iodé sans risquer un retrait de permis sur le chemin du retour, optez pour un bateau-taxi, au départ du Vieux Port.