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Marseille © Florian Wehde
Marseille © Florian Wehde

Les meilleurs plans à faire à Marseille

Restaurants, balades, sorties pépites... Retrouvez une sélection tarpin de choses à faire pour un week-end réussi à Marseille.

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Après Lyon et Bordeaux, Time Out continue de vadrouiller dans toute la France à la recherche des meilleures adresses du pays. Pour cette nouvelle étape, la rédaction a jeté l’ancre sur le Vieux-Port. Objectif : quadriller la destination préférée des Parisiens en manque d’iode et en extraire la crème de la crème. De Noailles aux Calanques en passant par le Prado, voici notre sélection ultime à faire en solo, en duo ou en bande organisée !

Que faire à Marseille ?

La Mercerie

Cédant aux sirènes marseillaises en 2018, le trio du Paris Popup (Laura Vidal, Julia Mitton et Harry Cummins) a pris ses quartiers près du Vieux-Port avec la ferme intention d’agiter le food game local. Bingo : la bande anime le resto le plus remuant de la ville, une ancienne mercerie reprisée en salle claire avec cuisine ouverte et terrasse de fada sur le bouillonnant cours Saint-Louis. Le soir, on se laisse embarquer dans un menu en cinq temps cousu main par Harry : bijoux de fleurs de courgette farcies ; oignon grillé, ail noir et yaourt suret ; quasi de veau et artichaut sublimés de jus de rouget ; granité de fruits rouges ; ganache choco… Le tout irrigué des vins naturels de Laura qui nous en fait boire de toutes les couleurs. Alors en partant, comme on est reconnaissants, on leur dit mercerie beaucoup !  

La Mercerie, 9 cours Saint-Louis, Marseille 1er

Tuba Club

Gorgé de soleil et les pieds dans le port des Goudes, Tuba remporte les palmes du spot le plus désirable de la côte. A l’étage de cet ex-centre de plongée transformé en hôtel-restaurant, cinq chambres qui n’ont de cabanons que le nom, irradiant d’une lumière laiteuse et d’une déco sortie de Milk, mais aussi d’une terrasse flambant neuve où mouiller le maillot : le Bikini’s. En contrebas, des tables et transats agrippés aux rochers, et la mer en bas de l’échelle. En cuisine, c’est à Sylvain Roucayrol et Paul-Henri Bayart que l’on doit cette splendide montée en gamme de troisième saison, avec des assiettes à partager aussi voraces que les dents de la mer : thon rouge, yuzu kosho et œuf confit ; palourdes, ‘nduja et coriandre ; loup grillé, saganaki, harissa et padron… Le tout dans une continuité liquide presque parfaite, avec une carte des cocktails pointue comme un hameçon et une carte des vins hélas aussi aléatoire qu’une partie de pêche. Enfin, pour accéder à cet éden iodé sans risquer un retrait de permis sur le chemin du retour, on optera pour un bateau-taxi depuis le Vieux Port.

Tuba Club, 2 boulevard Alexandre-Delabre, Marseille 8e. 

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Pavillon Southway

Sur la route de Sormiou, dans ce qui fut jadis un quartier de pêcheurs, se dresse cet élégant pavillon méridional du XIXe siècle où la brillante Emmanuelle Luciani, cofondatrice de Southway Studio, expose ses céramiques et créations dans le style Arts and Crafts. Interrogeant les liens entre art et artisanat, ses œuvres prennent place naturellement dans les deux espaces d’expo de la maison qui se visite sur rendez-vous. Cerise sur le gâteau, la bâtisse cache une magnifique chambre d’hôte secrète à l’étage, dévolue aux voyageur(euse)s de passage : une piaule à soi, ultra-douillette, décorée des fresques et objets d’Emmanuelle, pour passer une nuit unique bercé(e) par les esprits amicaux qui habitent les lieux ! Un pavillon de lumière.

Pavillon Southway, 433 boulevard Michelet, Marseille 9e. Infos et résa sur https://southwaystudio.com/

Hôtel Le Corbusier

La Cité radieuse de Le Corbusier ? Les Marseillais, taquins, l'appellent la Maison du fada ; l'Unesco la classe au patrimoine mondial de l'humanité et les amateurs d'architecture brutaliste rêvent de dormir dans la partie hôtel. Elle compte 21 unités d'habitation, pardon, 21 chambres réparties entre la 3e, la 4e et la 8e rue intérieure de la barre. Le reste est habité par des locataires trop fiers de leur Cité. Les proportions des chambres traversantes découlent du Modulor cher au maître franco-suisse (un humain de 1,80 m), les fenêtres encadrées de couleur primaire donnent sur la ville et le magnifique mobilier est parfois d'époque, parfois choisi par Jean Prouvé et Charlotte Perriand. Pour finir de vous convaincre, un immense toit-terrasse cache une piscine, un ciné-club, la galerie d’art MAMO dessinée par Ora-ïto et la plus belle vue sur la cité phocéenne. 

Hôtel Le Corbusier, 280, boulevard Michelet, Marseille 8e. A partir de 74 € la chambre.

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Livingston

Au départ, le nouveau lieu du trio rassemblé sous l’égide du Small Group avait été marketé autour d’une promesse, celle d’être le premier bar à vin orange de France. Un vœu pieu rapidement évincé par le talent du jeune chef surdoué Valentin Raffali, qui incarne aujourd’hui la nouvelle vague d’une scène gastro marseillaise qui tient enfin la marée. Et pourtant : murs graffés aux lettres de feu, salle mouchoir de poche, lumière pensée pour rater la marche et chaises à ressortir les genoux en mikado, autant de détails qui n’entament en rien le génie des assiettes servies à la volée dans le menu à 45 euros : tortelli ricotta au parmesan, beurre au miso, pickles de poivrons et sauce xo ; pied de cochon, tom yum et citron vert ; pizzettes d’anthologie ; donuts format dildo nappés d’un coulis de fraise… Tout est d’une précision à faire passer un trois-étoiles pour un compas sans pointe. Et ce n’est qu’un début.

Livingston. 5 Rue Crudère, Marseille 6e.

Dizonord 2

Le disquaire de la zone nord a mis le cap au sud. En plus de leur adresse dans le 18e parisien, les deux papas de Dizonord, Vincent Privat et Xavier Ehretsmann, ont ouvert au printemps une succursale à Marseille ! Migrer au-delà de la Loire n'a pas changé d'un pouce le positionnement de la boutique : pointu, éclectique et abordable (ou peu cher) pour amateurs curieux. On y trouve donc une maousse sélection de vinyles électroniques afin de muscler vos sets mais aussi des rééditions de curiosités tropicales ou des pépites afrobeat chinées à droite à gauche ; des cassettes étranges ; des revues carrées (comme Audimat) et des fanzines confidentiels… Et même une incroyable collection de flyers des fêtes électroniques des années 1990-2000. 

Dizonord 2, 42 rue Consolat, Marseille 1er

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Limmat

Adossée à la colline du cours Julien, cette cantine solaire est tenue par Lili Gadola, cheffe suisse de ce Limmat (prononcez “Limmate). De là lui vient son nom de rivière helvète qui se la cool douce, entre mobilier chiné, assiettes karmiques et service qui respire la bonté. Au dej, c’est prix mini pour kif maxi à base de salade de champignons de Paris, concombre et fromage blanc ; thon rouge snaké, pommes de terre, sauce piquante et pickles d’oignon rouge ; carottes écrasées et anchois à la criste-marine ; palourdes sautées et risotto au fenouil, céleri et citron confit ; pavlova aux fraises… Des mets d’une simple évidence aux assaisonnements qui pulsent. De quoi vouloir faire Limmat sup ou Limmat spé (vous l’avez ?) même pour celles et ceux qui ont passé un bac L. 

Limmat, 41, rue Estelle-Marseille, Marseille 1er

Carlotta With

C’est Brooklyn en plein Vauban, bébé ! Avec ses murs grattés, son mobilier design et ses tubulures apparentes, le pimpant local indus de Charlotte Crousillat a plusieurs facettes qui allient gastronomie, plaisir et bien-être. Résultat ? Le meilleur petit-dèj de Marseille, masterisé par le sourcing sourcilleux et le savoir-faire de la cheffe autodidacte. On bave encore sur sa brioche à la vanille, ses pains au chocolat (les meilleurs goûtés cette année !), ses pancakes au levain coiffés de cerises pochées au miel ou son café savamment infusé. Si vous êtes en ramasse de la veille, bonne nouvelle, elle sert en continu – avec, en bonus, du salé au déjeuner : baba ghanoush, chakchouka, salades… On est vraiment ses gâté(e)s !  

Carlotta With, 84, boulevard Vauban, Marseille 6e

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Calanque de Sormiou

Bien sûr, ce serait péché de vouloir classer des calanques marseillaises. Mais s'il fallait absolument faire ce comparatif, la calanque de Sormiou serait évidemment sur le podium. L'arrivée coupe le souffle : un incroyable écrin de roches parsemées de cabanons et de garrigue percé d'une langue turquoise. La très belle plage de sable est surveillée en été. Son eau incroyablement limpide en fait un endroit idéal pour la plongée. L'accès en voiture est sévèrement régulé (il faut arriver très tôt le matin en été) mais ce morceau de paradis se montre assez facile d'accès à pied depuis les Baumettes. Au Château, restaurant historique adoré des Marseillais, on vous jette un poisson sur le grill et c'est le paradis.

La Friche la Belle de Mai

Depuis 1992, l'ancienne manufacture de tabac installée dans le quartier de la Belle de Mai, non loin de la gare Saint Charles, dédie ses 45 000 mètres carrés (!) à la création artistique tous azimuts. Expos d'art contemporain, cinéma en plein air, concert, théâtre, street art, clubbing mais aussi librairie, restaurant, café… Il se passe toujours mille choses à la Friche. Rien que la visite de ses divers espaces, depuis son immense toit-terrasse au skatepark en passant par le FabLab, peut quasiment vous prendre la journée ! Une véritable cité culturelle dans la ville, reconnue à l'international mais aussi tournée vers le quartier. A ne pas manquer en août : concert électronique On Air sur le rooftop, expo de Lydia Ourahmane ou marché de producteur les lundis soir à la terrasse des Grandes Tables.

Friche la Belle de Mai, 41, rue Jobin Marseille 3e.

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L'expo de Jeff Koons au Mucem

Mais quel peut être le rapport entre Jeff Koons, le plus américain des cadors de l'art contemporain, et le Mucem, extraordinaire musée consacré à la Méditerranée ? Pour le découvrir, il faut aller voir l'exceptionnelle expo qui se tient jusqu'au 18 octobre et qui met en regard 19 œuvres de Koons prêtées par la collection Pinault et des objets populaires du fond du Mucem, choisis par l'artiste lui-même. Son Lobster, imitant une bouée gonflée, se retrouve à côté d'une antique photo de l'acrobate Sadi Alfarabi tandis que son immense rouge-gorge en inox Bluebird Planter dialogue avec une série d’objets en forme d’oiseaux. A la sortie de l'expo, direction le sommet du musée pour aller admirer l'anse du Pharo, à l'ombre de la célèbre résille de béton dessinée par Rudy Ricciotti et Roland Carta.

Mucem, 1, esplanade du J4, Marseille 2e.

Sessùn Alma

Emma François, la fondatrice de la marque de vêtements Sessùn, voulait un concept store avec un supplément d'âme (alma en espagnol). En 2019, elle investit donc cette ancienne savonnerie pour la métamorphoser en un espace élégant blanc et terracotta rempli de pièces choisies avec un gout sûr. Dans les alcôves, l'épitomé du cool du moment :  céramiques de Lisa Allegra, terre cuite de Mano Mani, tissus d’intérieur, parfums d’ambiance pour la maison, prêt-à-porter, livres d’éditeurs indépendants… Que des petites séries, que du beau. En bonus, sous une arcade de pierres, des tables en bois clair où se poser et se régaler des assiettes ensoleillées signées Aline Chemla comme une mortelle pita à l'agneau ou un houmous…

Sessùn Alma, 127, rue Saint-Anne, Marseille, 7e.

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Suzanne

Si si la famille ! Antoine Siffrein-Blanc, fringant patron de Suzanne, a donné le nom de sa fille à cette pâtisserie du Prado pomponnée de près avec ses cloches à gâteaux, sa vaisselle de brocante et ses grandes tables rustiques. Mais ce n’est pas tout, car les créations pépites des deux pâtissières de la maison portent aussi les blazes de proches ou de clients : Juliette la tarte aux fraises, Joseph le paris-brest, Gustave le praliné ganache… Bref, une chanson de Zazie en version sucrée (mais pas trop). Parmi tous ces hits, les petits sablés fourrés abricot-amande ou coco et les cookies aux trois chocos nous ont mis au sol de plaisir ! Bonne nouvelle, le lieu va aussi faire table d’hôtes salée avec de grandes pièces à partager. 

Suzanne, 27, avenue du Prado, Marseille 6e

CopperBay

L'équipe du CopperBay parisien, kiffant les ambiances marines et les cocktails qui cinglent vers l'excellence, se rapproche logiquement de la mer en amarrant son adresse marseillaise à trois encablures (soit 600 mètres) du Vieux-Port. A l'intérieur, on retrouve les marqueurs yacht-club du bar de la capitale : murs bleu océan, chaises en osier, cuivre et cordage omniprésents… A la carte, les cocktails ont pris un bon coup de soleil comme cette Melonade tout en fraîcheur (Lillet infusé à la mélisse, sherbet baies roses, prosecco, soda) ou le Tzatziki clarifié au lait de chèvre (vodka aneth, concombre, citron, Skinos, cordial basilic thaï). Marseille oblige, il y a aussi une collection de pastis du monde entier.

CopperBay
, 36, boulevard Notre-Dame, Marseille 6e.

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Les Bords de Mer

Il aurait pu s'appeler Le Grand Bleu ce quatre-étoiles immaculé, avec l'intégralité de ses chambres tournées vers la Méditerranée et ses mille nuances azur. Posté au-dessus de la plage des Catalans, à un jet de tong du Vieux-Port, ce petit immeuble Art déco tout en verticalité a été rénové par l'architecte marseillais Yvann Pluskwa avec la mer et le soleil en perspective : décoration minimale, façade recouverte de poudre de marbre, balcon marin… Pour se baigner, trois possibilités : la magnifique piscine sur le toit et sa vue sur les îles du Frioul, le château d’If et la baie de l’Estaque ; le spa creusé dans la roche ou, évidemment, la mer à laquelle on accède par un passage secret depuis le sous-sol. Côté table : panisse de Marseille et mayo aux anchois ; ceviche de daurade coryphène mariné à l’ail et piment vert ; bouillabaisse en papillote… Le tout avec la même vue de fada !

Les Bords de Mer, 52, corniche Président-John-Fitzgerald-Kennedy, Marseille 7e. 

Café de l'Abbaye

Il y a des lieux dont l'origine du succès se perd dans la nuit (ou au moins le début de soirée) des temps. En haut de son raidillon, Le Café de l'Abbaye et sa façade bleu gris est un petit miracle de bar, un pur QG fréquenté par les trentenaires dorés du 7e. A l'heure de l'apéro, une foule de lunettes de soleil commence à envahir la terrasse sur la petite placette puis les tables le long du muret qui donne sur le Vieux-Port, le palais du Pharo et le fort Saint-Jean qui s'enflamme au crépuscule. Ça rigole, ça descend des mauresques, ça se presse au zinc pour commander. Parfois, un DJ met un peu de son (largement couvert par les conversations !). A noter que l'endroit s'avère aussi très agréable et moins fou tôt le matin. 

Le Café de l'Abbaye, 3 rue d'Endoume, Marseille 7e

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Le Panier et La Vieille Charité

Se balader dans les ruelles étroites du Panier, c'est remonter le temps. Le plus vieux quartier de Marseille, malgré les siècles (les Grecs se sont installés là en -600 quand même), a su garder sa personnalité et sa gouaille. Pour y entrer, passez par le passage Lorette, une sorte de brèche entre les immeubles chics de la rue de République et les venelles pentues du Panier. Osez vous perdre entre la place des Moulins, celle des Pistoles, le Bar des 13 Coins ou la montée des Accoules. Au programme de votre déambulation : terrasses ombragées, fresques de street art, petites boutiques d'artisans et vie de quartier goguenarde. Au bout d'un moment, vous tomberez fatalement sur l'immense Vieille Charité, cet ancien hospice dont les arcades hébergent maintenant un musée d'art contemporain et un centre d'archéologie.

La Vieille Charité, 2 rue de la Charité, Marseille 2e

Maison Sériès

Depuis un siècle, la famille Sériés bichonne les maisons des Marseillais. En 1920, Marius, le créateur de la marque, vendait des papiers peints pour les murs des appartements bourgeois ; en 2021, Amélie, Clémentine et Nicolas, les arrière-petits-enfants, ont largement fait évoluer la boutique mais continuent de magnifier les intérieurs et pimper les fauteuils anciens. Dans ce lieu épuré (briques nues, béton au sol), on trouve désormais la crème des éditeurs de tissus et de papiers peints (Pierre Frey, Lelièvre, Isidore Leroy, Cole & Son…) choisis avec un goût ultra-sûr et présentés comme des tableaux contemporains. La boutique propose aussi des bougies parfumées, des plaids venus de L.A. ou des coussins. Passage obligatoire.

Maison Sériès, 108, rue Breteuil, Marseille 6e

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La Fabriquerie

Façade graphite et intérieur moderne pour une brillante popote du marché proposée par Marine Crousnillon (ex-Grandes Tables de la Criée), Sandi Despierres (ex-Buvards) et Pierre Giannetti (passé par Grain de Sel). Dans les vitrines de ce traiteur de gloire ? Que des plats locaux et de saison, sourcés avec un soin sourcilleux (farines du Moulin Saint-Joseph à Grans, fruits et légumes bio du Paysan moderne à Aix, poissons d'Hyères…). On s'y régale de maquereaux rôtis, coulis de persil et menthe ; terrine de cochon à l’épaule de pata negra et sauge ou cheesecake à la ricotta de brebis sans gluten… Et pour faire couler tout ça, des quilles nature comme le blanc Cœur de raisin du Domaine de la Sénéchalière ou le rosé Herbes folles de France Crispeels. N’hésitez pas à choper tout ça à emporter, avant un pique-nique à la plage du coin.

La Fabriquerie, 71, avenue de la Corse, Marseille 7e.

Vanille Noire

S’il y a un truc froid à lécher à Marseille, en plus des pieds de Florent Manaudou quand il sort de la piscine, ce sont les boules de ce glacier du Panier. Car derrière sa devanture sombre, il aligne les bacs à ice-creams les plus bogoss du coin ! Le fleuron de la maison, c’est une glace à la vanille contre-intuitive, saline et noire – comme le château, où flotte l’étendard notre drapeau ! Hommage à IAM ou pas, cette glace est un kiff qui rend aussi bien en bouche que sur Instagram ! Big up aussi aux sorbets basilic, fraise et orange sanguine ainsi qu’aux glaces amande grillée et sésame. Le meilleur boulodrome de la ville pour une pétanque avec la langue.

Vanille Noire, 15, rue Caisserie, Marseille 2e

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Maison Empereur

194 ans et toujours en pleine forme. La plus vieille quincaillerie de France, ouverte en 1827 par Louis Empereur, attire toujours autant de chalands avec des milliers d'objets sur les 1 000 mètres carrés d'étagères de cette boutique… Où il fait bon se perdre : couteaux, ustensiles de cuisine mais aussi carré provençal, produits ménagers, paniers, outils… Difficile de ne pas repartir avec un rasoir à truffe, une tenaille russe ou une brosse pour store ! La 7e génération de quincailliers aux commandes a développé l'image de marque de la maison en aménageant un coin musée qui présente les objets artisanaux les plus iconiques des manufactures partenaires, un salon de thé et, plus incroyable, une chambre d'hôtel qui vous permet de passer la nuit dans l'arrière-boutique !


Maison Empereur, 4, rue des Récolettes, Marseille 1er

Baignade Côte bleue

Partir à la plage en TER ? C'est aussi ça la magie de Marseille ! Le train dessert les plages de la Côte bleue entre l'Estaque et Miramas depuis 1915. Pensez à vous installer sur le côté gauche du wagon pour admirer les vues plongeantes sur la Méditerranée depuis ce chemin de fer accroché à flanc de montagne. Au choix, pour vos baignades, vous pouvez aller piquer une tête dans les calanques de Niolon ou de Carry, les plages de Sausset ou de la Couronne… Et partout, cette eau d'un bleu profond qui a donné son nom à ce littoral paradisiaque. Impossible de revenir à Marseille-Saint-Charles sans un stop aux baraques à chichis frégis à l'Estaque. Quel plaisir régressif d'avaler ce long beignet à base de farine de blé, de pois chiche, d’eau et de fleur d’oranger !

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Le Souk de Nour d'Egypte

La chouette cantine égyptienne du quartier Longchamp voit les choses en grand dans ce méga-souk sur deux étages, installé entre les murs de l’ancien Tati ! Un joyeux bazar plein d’objets de déco et de souvenirs bariolés du Caire mais aussi de parfums qui émanent des divers stands de food. Dépaysement garanti (sans test PCR) pour les narines et les papilles grâce à la brioche à la cannelle, l'achna chocolat, la basboussa, le konafa au fromage… Côté salé, on mise sur le kochari, plat populaire égyptien qui superpose des couches de riz, de pâtes, de lentilles et d'oignons frits, rougies de sauce tomate piquante. C’est goûteux et ça tient au corps ; nickel avant d’explorer les recoins et l’étage supérieur de ce spot de dingo, une infusion d’hibiscus à la main… Caire avec les doigts.

Le Souk de Nour d'Egypte, 2A rue de Rome, Marseille 1er

New Hotel Le Quai

Le groupe hôtelier de la famille Antoun, né à Marseille il y a plus de cinquante ans, a rénové en 2019 son icône du Vieux-Port. Difficile de faire plus central que ce quatre-étoiles posté à 20 mètres de la Canebière, des quais et des départs de bateaux. Il propose une élégante façade 1800, un hall avec une verrière d'origine et 48 chambres voyageuses avec zelliges, osier et cannage aux couleurs du Maroc, de l'Espagne ou de l'Afrique. Et évidemment une vue sur la mer… Et la piscine ? Alors là, attention, ça en jette puisque vous bénéficiez d'un accès au mythique et très fermé Cercle des nageurs, qui surplombe la plage des Catalans (et où s'entraîne la fine fleur des athlètes français). De la brasse cinq étoiles.

New Hotel Le Quai
, 2, place Gabriel-Péri, Marseille 1er

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Calanque de Samena

Cette superbe petite crique étroite, où les rochers plongent dans une eau turquoise, marque l'entrée du parc des calanques qui va jusqu'à La Ciotat. L'ancien petit village de pêcheurs catalans (le nom dérive de Ménas, le saint patron espagnol de la pêche) est un petit paradis sous le cagnard, accessible à pied depuis le terminus du bus 19 et avec un accès à la plage de galets par un escalier. Le mont Rose, juste à côté, présente quelques rares plantes endémiques de la garrigue : astragale de Marseille, passerine tartonraire… La calanque a longtemps été délaissée par les visiteurs. La raison ? L'industrie chimique du XIXe siècle (fabrique de soude, travail du plomb) concentrée dans les environs avait pollué eaux et sols. La dépollution promise de longue date devrait commencer bientôt mais en attendant, il est toujours interdit d'y pêcher.

La Cantinetta

Ce bistrot à l’italienne a débarqué en 2006 sur la planète Mars pour mettre un grand coup de Botte… en pleine lucarne ! Car depuis, c’est devenu une institution – un peu comme Dimitri Payet dans l’attaque de l’OM. Aux commandes, le visionnaire Pierre-Antoine Denis va à l’os de l’osteria avec une carte bien troussée de grands classiques du pays de Dante et de Berlusconi. Sur table de troquet nappée, ou plus à la fraîche dans sa bête de cour intérieure, on s’envoie antipasti, spaghettis à la poutargue, linguine aux palourdes, risotto du jour, escalopes milanaises, poisson grillé, tiramisu della casa, sorbet au limoncello… Et on pousse avec des vins qui ont l’accent. Autre option, le restaurant Otto, petit frère de la Cantinetta, parle lui aussi avec les mains. Champions d’Europe, va !

La Cantinetta, 24, cours Julien, Marseille 6e

Otto, 150, rue Jean-Mermoz, Marseille 8e

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Balade sur la corniche

La corniche Kennedy, qui va de la plage des Catalans au Prado, c'est 8 kilomètres de balade au-dessus des flots avec toujours en point de mire les îles du Frioul. Elle se fait à pied mais il faut admettre qu'avoir une décapotable des années 60 est un vrai plus ! N'oubliez pas l'écran total car ça tape sur le bitume. La route passe au-dessus du vallon des Auffes et traverse Endoume. Offrez-vous une petite pause baignade au creux de l'anse de Maldormé. Cette plagette de galets, bien protégée du vent, est très appréciée des Marseillais en été. Sur les hauteurs, le restaurant multi-étoilé Le Petit Nice tente les nageurs. Poussez jusqu'au port du Prado pour un apéro bien mérité, par exemple à La Cabane des Amis.

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