Paris Musique Club à la Gaîté Lyrique

Carte Blanche : Du 29 octobre au 1er novembre

Ca n’est pas tout à fait un hasard si Born Bad jouit désormais du statut de grand frère respecté et d’exemple à suivre dans la scène rock parisienne et française. Célébré jusque dans les pages de Libé, le label a fait pas mal de chemin depuis sa création en 2006, en parallèle de la fameuse boutique parisienne. A sa tête du label, le charismatique Jean-Baptiste Guillot (plus connu sous son pseudo JB Wizz), infatigable découvreur de talents et collectionneur enthousiaste, capable de sortir aussi bien les albums de Cheveu, Magnetix, La Femme et Frustration, que des rééditions bien senties de curiosités introuvables (Francis Bebey, Stephan Eicher, Olivensteins, la série Wizzz). Souvent critiqué, rarement égalé, Born Bad est bien vivant, mais déjà entré au Panthéon des labels français.

Carte Blanche : Du 12 au 15 novembre

Dans la vie, il faut paraît-il faire des choix. Mais eux, ils ont décidé de ne justement pas choisir, ou alors très peu. La Souterraine sonde les zones d’ombre de la pop française chantée dans la langue de Molière, archive les futurs oubliés, sème derrière elle un joyeux bordel coloré. Quand il ne sort pas des compiles gratos tout à fait inégales et donc tout à fait admirables, le collectif organise des soirées dans des caves (l’Olympic Café) ou en rez-de-chaussée, pour simplement fêter la création et défendre des coups de cœur. En à peine deux ans, ils ont déjà concocté une belle pile de compils, dont les Mostla Tapes faites par un groupe autour de ses compos, avant de se lancer récemment dans la publication d’albums pour faire remonter à la surface des talents jusqu’alors méconnus (Requin Chagrin, Rémi Parson, Camille Bénâtre, etc.). Alors comme ça, vous ne saviez pas quoi écouter de nouveau ?

Carte Blanche : du 19 au 22 novembre

Collectif touche-à-tout, versé dans l’expérimental et le psychédélisme contemporain sous leurs formes les plus riches et variées (musique, cinéma, soirées, installations, parcours urbains…), MU propose en outre un véritable laboratoire sonore, le Garage MU, installé à la Goutte d’Or dans le 18e, dont la programmation oscille entre noise, rock déglingué et musique électronique sauvage et bricolée. Figure marquante de l’underground parisien actuel, le collectif MU organisera à l’occasion du Paris Musique Club de réjouissants événements, entre DJ sets, chasse aux sons (ouverte aux enfants à partir de 6 ans), ateliers, projections et installation d’un bar éphémère. Les amateurs de déviances sonores devraient s’y régaler !

Carte Blanche : du 26 au 29 novembre 2015

Depuis 2012, Antinote nous a prouvé qu’il avait plus d’un tour dans son sac. Certes plutôt branché électronique, le label parisien à la tête de Zaltan s’attaque à différents horizons. Il a commencé par faire sortir de l’ombre la techno d’Iueke, et est aujourd’hui connu plus largement pour la signature du duo acid pop Syracuse. Devenue un incontournable de la scène parisienne, la maison Antinote sort tout en vinyle, et crée son univers graphique en interne. L’authenticité, c’est sa marque de fabrique. 

Carte Blanche : Du 3 au 6 décembre

Depuis 2011, In Paradisum s'évertue à profaner (ou sacrer, c'est selon) un peu plus l'électro en explorant ses versants ténébreux, s'inspirant autant de l'industriel que de la noise ou du metal (au moins dans l'imagerie). Une bénédiction pour tous ceux qui n'arrivent pas à danser sur le dernier tube house ou disco à la mode, bien plus à l'aise sur les dancefloors transformés en trous noirs. En trois ans, ses créateurs Paul Régimbeau (aka Mondkopf) et Guillaume Heuguet (notamment rédac chef de la revue Audimat) ont su bâtir un catalogue tout à fait personnel et pertinent, découvrant des talents comme Somaticae, Qoso ou Run Dust, et organisant régulièrement des soirées avec le dessus de la crème des artistes électro dark (Ancient Methods, Oneohtrix Point Never, Demdike Stare, etc.). Et dire que ces types habitent dans la même ville que vous…

Carte Blanche : du 10 au 13 décembre

Si l’art brut se voit désormais assez largement considéré comme l’une des principales boussoles, pratiques et théoriques, de la création contemporaine et des arts visuels, son apport dans le domaine musical ne saurait être sous-évalué. Dédié à la promotion de la musique expérimentale et des arts plastiques avec un public en situation de handicap mental, Brut Pop réinvente ainsi la lutherie d’instruments inédits, aptes à développer la créativité de chacun au-delà des savoirs et des sonorités habituels. Entre underground et recherche psycho-sonore, Brut Pop s’affirme comme un remarquable espace de rencontres et d’expérimentations humanistes, ludique et ouvert.

Carte Blanche : du 7 au 10 janvier 2016

Boutique de DVD parmi les plus recommandables de la capitale depuis 2006, puis label d’édition vidéo et distributeur de films en salles à partir de 2012, Potemkine multiplie les activités avec une impressionnante cohérence et un goût précieux du cinéma d’auteur – qu’il s’agisse de défendre le cinéma mythique de Jean Epstein ou Kenneth Anger, ou de jeunes réalisateurs indépendants d’aujourd’hui comme l’excellent Alex Ross Perry (‘Queen of Earth’). Engagé dans la culture alternative et classe, Potemkine organise régulièrement de fort belles rencontres de réalisateurs ; c’est donc avec joie qu’on retrouvera notre cuirassé favori au Paris Musique Club de la Gaîté Lyrique. Potemkine se mettrait-il donc à la musique ? Voilà qui ne pourrait que nous réjouir.

Carte Blanche : du 14 au 17 janvier 2016

Probablement l'acteur de la scène parisienne le plus diversifié, SNTWN a un C.V. impressionnant. Des événements de qualité et une capacité à pouvoir porter différentes casquettes sans rien négliger. D’abord webzine musical en 2008, puis producteur d’événements house & techno dans différents clubs de la capitale, créateur des excellentes fêtes 75021, directeur artistique de la Machine du Moulin Rouge, cofondateur du Virgo avec la Rafinerie, et aujourd’hui à la tête de l’agence de communication 000 et de la société de production Rooms (responsables notamment du Paris International Festival of Psychedelic Music). Chapeau bas. Voir notre interview de Sonotown

Un réseau d’une quinzaine de volontaires qui s'évertue à médiatiser et éclairer les news, les tendances et les dernières créations des fameuses lesbiennes invisibles. Certes, les Barbi(e)turix dérangent parfois avec leur style (pas toujours nuancé) et leur volonté « d'imposer une nouvelle vision des lesbiennes ». Mais elles ont l'immense mérite de mettre à jour non pas une culture mais des cultures lesbiennes, trop souvent cantonnées soit au féminisme, soit à la culture gay. Elles sont aujourd’hui à la tête d’un site Internet, d’un fanzine et des fameuses soirées WET FOR ME.