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Vous le savez, à Time Out, les découvertes et autres bons plans, c'est notre dada. On est constamment à l'affût d'une adresse, d'un lieu ou du groupe qui guideront vos pas comme dirait Ophélie Winter. Mais force est de constater que du côté de la Bretagne, se dresse plus fière que jamais une entité encore plus dénicheuse que nous. Son nom : les Transmusicales. Son âge : 38 ans. Depuis la création de ce festival, pléthore de styles musicaux ont percé, disparu et quelque chose nous dit que l'évolution des modes, c'est un peu grâce à lui.
Car depuis bientôt presque quarante ans, les Transmusicales et Jean-Louis Brossard, leur irréductible programmateur, ont toujours souhaité aller au-delà, dépasser les codes en vigueur et insuffler un vent - en provenance de l'Atlantique forcément - nécessaire au renouvellement musical. Quand on sait que Nirvana, Björk ou encore Ben Harper ont fait leur première scène française aux Trans et que LCD Soundsystem, Daft Punk ou Portishead y ont été repérés, on ne peut que rappeler le côté précurseur du festival.
Pour sa 39e édition, nous nous devions de trouver au moins 39 raisons d'y aller. Sans doute, aurez-vous de la chance de connaître un ou deux noms dans cette programmation mais l'essentiel est ailleurs et il nourrit l'être humain depuis toujours. Il est dans notre capacité à nous réinventer et découvrir ce qui nous portera sur les prochains mois, années, restant de notre vie. Et comme dit Etienne Blanchot, programmateur du festival Villette Sonique : « L'émotion de la découverte, c'est la plus belle des émotions. » Courrez aux Trans, paraît-il que quelque chose de beau vous y attend.
- Faire sa playlist de l'année 2018.
- Partir dans le Istanbul des années 1970 avec Altin Gün.
- Faire connaissance avec ABP et la Zone Sud, le petit prince du rap rennais.
- Prendre 10 kilos en mangeant des kouign-amanns.
- Aller dire bonjour au boss de Beast Records dans sa boutique de Rockin' Bones.
- Prendre de l'acide devant Gloria et se croire en 1967 à San Francisco.
- Apprendre à jouer au palet breton en mitaines.
- Voir Edge Hounds Rapids, le groupe du fils de Wilko Johnson.
- Faire la tournée des bars et ne pas rater le festival. Merci les Bars en Trans.
- Avoir la confirmation que le Villejuif Underground est l'un des groupes les plus exceptionnels du moment.
- Devenir polyglotte en apprenant la langue du Groupe obscur.
- Voir réunis dans le même pays les membres de Superorganism.
- Entrer en résidence avec le Sud-Africain Nakhane, la création originale de l'édition.
- Prendre en pleine face la soirée suisse du vendredi. Comme quoi, il n'y a pas que des plateaux de chocolats par là-bas.
- Partir à la découverte du Oki Dub Ainu Band, entre krautrock et instruments traditionnels japonais.
- Écouter l'Ethiopien Gili Yalo, le digne héritier de William Onyeabor.
- Perdre son slip à la soirée de clôture à l'Ubu.
- Te faire payer des coups par les Bretons. Générosité autonomiste.
- Assister à un festival breton sans ton poncho et tes bottes. Première.
- Profiter de la douceur hivernale bretonne. Climat océanique, cours de géo de 5e.
- Assister à la première mondiale de Modestamente, le groupe du chanteur de TV On The Radio.
- Prendre son pied pendant le set de Raph Dumas, le producteur des Limiñanas.
- Perdre les 10 kilos (cf. raison 4) avec Sabrina et Samantha.
- Bouncer comme Willy Denzey devant Tank and the Bangas.
- Prendre son traitement contre la monotonie avec la création originale de Voiron. Le fameux laboratoire.
- Tenir une forme olympique grâce aux Viagra Boys (...).
- Se laisser séduire par la sérénade de Mister Milano.
- Se croire en pleine Mécanique Ondulatoire pendant le set de Topper Harley.
- Faire sa rééducation des chevilles devant le concert des Snapped Ankles.
- Assister à un véritable spectacle de danse avec Danse aux Trans.
- Fêter les 30 ans de l'Ubu.
- Pogoter et se casser les dents pendant le concert des Swedish Death Candy.
- Voguer vers d'autres horizons avec Kiddy Smile.
- Aller une fois de plus aux Trans 2017 que l'auteur de cet article.
- Foncer voir Confidence Man, paraît-il que c'est fabuleux en live. Mais chut, c'est une confidence du programmateur...
- Se perdre dans les brumeux titres de One Sentence. Supervisor.
- Voir une fois de plus les géniaux Bryan's Magic Tears, que l'auteur de cet article. Qu'il ratera, une fois de plus.
- Vivre The Daniel Wakeford Experience.
- Prendre la claque Bad Sounds en pleine face. Le fameux mur de son.
Quoi ? Les 39e Transmusicales de Rennes.
Quand ? Du 6 au 10 décembre 2017.
Où ? Rennes, 35000.
Combien ? De 15 à 69 €.