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« Paris se meurt, rendez-lui ses nuits blanches », se lamentait, en 1991, la Mano Negra. On rassure Manu Chao : non seulement Paris bouge encore après la tombée du jour – il suffit de voir la quantité de nouveaux clubs qui ouvrent –, mais, en plus, sortir ne coûte pas forcément un rein (il faudrait plutôt faire attention au foie). La preuve en cinq adresses de Pigalle où on ne va pas vous demander d’argent pour rentrer. Que cela ne vous empêche pas de soigner votre look et votre attitude afin de passer la porte !
Sister Midnight
Tous les samedis à 22 h, ce bar à cocktails, mini par la taille mais immense par la vibe, réussit le miracle d’accueillir un show de drag. Le 8 février, Laurage Mirage et Miss Renée vont pousser les murs et le volume de la sono pour leur show entre le comptoir laqué, les murs léopard et une choré travaillée. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, vous pouvez accompagner ce moment de grâce pop avec les superbes cocktails de Jen. Parfait pour commencer la nuit.

Où ? 4, rue Viollet-le-Duc, 9e
Pigalle Country Club
La nuit de Pigalle n’est pas morte, et le rock indé qui y régnait dans les années 90 non plus ! C’est en tout cas la ligne de ce Pigalle Country Club. Dans ce salon vermillon aux bouteilles servant de bougeoirs, pas de veste à franges ou de danse de garçon vacher, mais des guitares plutôt saturées, des rythmiques tambourinantes et des paroles idiotes délivrées jusqu’à 5 h par des sélectors affûtés. Comme ce samedi avec Luca Beux-Prere (exilé du Zéro Zéro).

Où ? 59, rue Jean-Baptiste-Pigalle, 9e
La Fête
Youssef Chraibi, Tom Guez et Dorion Fiszel, qui avaient déjà fait groover les foules à l’éphémère Bisou, ont transformé l’ex-Sub sur la place de Clichy. Le lieu est comme la foule qui l’habite : beau gosse. Avec arches de lumière, grand espace ponctué de poteaux rivetés et de boules à facettes, plafond à ampoules et son cristallin signé Meyer Sound. Pour danser sur les gentils mix (pas techno) des DJs invités (Ariel Wizman, Guido, Spéléo), un seul impératif : offrir un look gentiment décalé au gentil physio.

Où ? 3, place de Clichy, Paris 8e
Harmony
Arnaud Scotty a trois passions : l’insomnie, le rap des années 2000 et les cocktails. Il a réussi à les concentrer dans ce drôle de bar de nuit, ancien restaurant créole souterrain aux horaires de club (minuit-6 h). On y boit de chouettes cocktails et, en compagnie des bartenders du coin passant après leur service, on danse sur Rohff sans se poser de questions. Bricolo et rigolo.

Où ? 61, rue Rodier, Paris 9e
Carmen
Installé dans les salons Second Empire – classés – de l’ancien hôtel particulier Halévy, où logea Bizet (d’où le nom), le Carmen réussit à garder sa ligne branchouille de club pour noctambules à la pointe depuis 2010. Exploit ! Attendez-vous à une porte aussi compliquée que le plafond à moulures est chargé. Mais une fois dedans, profitez d’un solide bar à gin, de la faune bien mise et d’une étonnante piste dans le sous-sol so 1970.

Où ? 34, rue Duperré, Paris 9e