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Avec "Paris est à nous", le cinéma français prouve qu'il ne dort pas... mais qu'il a du boulot !

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Anna et Greg s’aiment. Mais alors que leur couple bat de l’aile, Anna manque de mourir dans un accident d’avion. Avec cette sensation d’avoir échappé au pire, elle parcourt la ville, se remémore et tente de vivre encore. Le journal d’un amour ou Le Routard des amoureux à Paris 2019/2020.

Aventure Kickstarter avant d’être un évènement Netflix, Paris est à nous pose une question essentielle : quelle cinématographie peut résister aux apocalypses, sociales et amoureuses ? Tourné pendant plusieurs années dans les rues de la capitale, le film ne fait pas juste de l’actu à rebours (les attentats, les manifestations, les élections), mais tente de montrer comment s’accordent les bruits de la ville et des sentiments, comment ils se confrontent à la foule. La Fille du 14 juillet version bad trip. Malheureusement, il se résume à des interrogations philosophiques trop puériles (la réalité est-elle virtuelle, est-il possible de concilier nécessité d’amour et d’argent, etc.).

Un film peut-être différent mais trop fier de ses expérimentations (sa poésie en souffre à chaque instant). Et puis il copie. La rencontre dans un club et le penchant philo de Nuit #1. L’appropriation d’espace et de temps de Victoria (Laurent Garnier remplace DJ Koze à la BO). L’engagement métaphysique et l’esthétique de Malick dans le somptueux Song to Song. Ça et cette séquence de crise calquée sur le Possession d’Andrzej Zulawski. Un film plein d’idées mais qui suffoque clairement de ses ambitions. À voir pour se dire que le cinéma français ne dort pas. Mais qu’il a encore du boulot.

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