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Belleville a la cote. Point culminant de Paris, l’ancien village avec vue se raconte ces jours-ci en images dans deux galeries parisiennes, alors même que la rue de Belleville vient d’être nommée parmi les 30 artères les plus cool du monde. Deux salles, deux ambiances : d’un côté, le Paris populaire des années 1970, exposé à la galerie Roger-Viollet à Saint-Germain-des-Prés ; de l’autre, celui qu’on connaît aujourd’hui, capturé par Thomas Boivin et présenté aux Douches, dans le 10e. De l’un à l’autre, seuls de très maigres indices permettent de comprendre que c’est bien le même quartier qui est représenté.
Le Paris populaire des années 70
Sur les clichés 70’s et colorés des photographes François-Xavier Bouchart et Léon Claude Vénézia à la galerie Roger-Viollet, le “Paris populaire” que représente l’axe Belleville-Ménilmontant est à peine reconnaissable. Le linge y sèche dans les rues, entre gravats et terrains vagues, les voitures sont rares et les routes encore pavées. La vie de quartier se raconte en couleurs, entre les terrasses de café et les jeux d’enfants vacants en totale liberté. Un fascinant retour en arrière.
Du 7 mars au 1er juin 2024.
Galerie Roger-Viollet, 6 rue de Seine, Paris 6e.
Ici – Belleville, Ménilmontant, Place de la République
Une cinquantaine d’années plus tard, le photographe Thomas Boivin, habitant lui-même l’Est parisien, choisit le noir et blanc pour témoigner du quartier tel qu’on le connaît aujourd’hui. A la galerie Les Douches, c’est encore à travers la rue et les terrasses de café qu’on appréhende le paysage. Mais l’exposition est surtout construite comme une série de portraits, passants ou habitants, amis ou inconnus du photographe. Longue vie à Belleville.
Du 17 février au 6 avril 2024.
Galerie Les Douches, 5 rue Legouvé, Paris 10e.