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Voilà une info qui devrait (encore) ravir les automobilistes franciliens. Alors que la vitesse vient d'être abaissée à 30 km/h dans tout Paris, que les vélos, à grands coups de plans, prennent de plus en plus leurs aises, une voie du périphérique parisien sera réservée, à l'horizon des Jeux olympiques et paralympiques 2024, aux bus et au covoiturage.
Ratifiée cette semaine par le Conseil de Paris, cette mesure trouve son origine dans le contrat liant la mairie aux JO, qui l'oblige à réserver des artères au cours de l'événement pour les différents protagonistes. Et parmi ces voies figurent les trois quarts du périphérique. Mais au-delà de l'usage olympique, le plus intéressant touche peut-être à l'après. Là-dessus, le vœu de la mairie est clair : « La voie réservée sur le boulevard périphérique pendant les Jeux et l’ensemble des équipements de gestion dynamique de cette voie seront conservés afin de permettre la création d’une voie réservée au covoiturage et autres modes vertueux. »
Si ces derniers sont encore à définir, le premier adjoint Emmanuel Grégoire évoque déjà les « transports en commun et les véhicules électriques ». Une voie réservée, qui, au vu de la convention adoptée, sera elle-même étendue à l'ensemble du périphérique. Coût estimé : 6 ou 7 millions d'euros. Si l'on comprend aisément le projet, on se questionne tout autant sur la mise en place technique, qui devrait reposer sur des capteurs et des caméras.
En tout cas, il y en a une qui n'a pas perdu de temps pour exprimer son désaccord : Valérie Pécresse. Pour peser dans la décision, la présidente de la région a lancé, jusqu'au 30 novembre, une consultation sur cette fameuse voie. Décidément, avec les moteurs, on n'est jamais loin de la fusion nucléaire.