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Adopté au Japon, en Indonésie ou à Taïwan depuis plusieurs décennies, et en Espagne depuis la mi-février, le congé menstruel fait (enfin) son entrée sur le territoire français. Et c’est à Saint-Ouen que cette mesure visant à aménager et alléger le temps de travail des femmes souffrant de règles douloureuses et incapacitantes a été lancée, offrant aux agentes de la ville concernées jusqu’à deux jours de congé mensuel (sur présentation d’un certificat médical). Un combat notamment mené par l’animatrice et comédienne militante Enora Malagré, audonienne d’adoption, souffrant d’endométriose. C’est à travers un dialogue de plusieurs années entre elle, le maire de la commune Karim Bouamrane et diverses associations féministes que le projet s’est mis en place.
Dans le sillage de cette avancée, Karim Bouamrane et sa conseillère municipale pour l’égalité femmes-hommes, Essaadia Laalioui, ont également lancé le 8 mars dernier des “états généraux pour un Saint-Ouen féministe”. Cercles de parole, ateliers et débats dans les lycées, sécurisation de l’espace public, renforcement du dispositif point-justice qui vient en aide aux femmes victimes de violence, féminisation des noms de rue… A travers de multiples initiatives et expérimentations conduites sur le long terme, Saint-Ouen prouve que le congé menstruel n’est pas une mesure isolée ni un coup de com bien monté, et entend même devenir la ville féministe de référence. You go girl !