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C’est ce qu’on appelle un carré d’as. Après une décennie 2000 rythmée par un chapelet de fermetures, la capitale a été, depuis une quinzaine d’années, repeuplée de très bonnes planques à vinyles dans tous les genres musicaux et à tous les prix. Si chez Time Out, on suit le phénomène de manière très sérieuse (notre dossier ici), la poussée vient d’être célébrée par le Financial Times qui a placé quatre adresses (sur un total de 39) à galettes parisiennes dans sa liste des meilleurs disquaires de la planète.
Dans le quatuor élu, on trouve Dizonord, adresse phare du Nord de la capitale, ouverte en 2019 par deux Power Rangers à même de nous faire écouter des bruits d’animaux entre deux nouveautés électro. Sur leurs flancs, le Financial Times a dégoté un autre de nos chouchous avec Superfly Records, dont les patrons des lieux, Manu et Paulo, affinent depuis 2009 une sélection démente de vinyles rares chinés à l’étranger, donnant à entendre un panorama très global de la musique soul, bossa, jazz, brésilienne, afro (etc.) d’hier et d’aujourd’hui.
Un disquaire anglais avec 250 000 disques en stock
Quant aux deux autres adresses qui les accompagnent, elles se nomment Hark Records, disquaire ouvert à Charonne à la selecta (parfaitement étiquetée) aussi éclectique que pointue ; et Bar Italia, un café-disquaire dédié à l’indé et aux musiques italiennes ouvert à cent mètres du Père-Lachaise en 2023. Et pour celles et ceux qui ont l’esprit voyageur, sachez qu’en Europe, on trouve aussi dans le top Andra Jazz, à Stockholm, et Ooh Aah Records, à Copenhague.
Côté US, des lieux mythiques comme le Jazz Record Centre à New York ou Amoeba Music à Berkeley. Pour les amateurs de musique latine, direction Barcelona City Records, présenté comme the place to be pour les classiques du genre. Et puis, si vous cherchez des choses improbables, vous pouvez toujours vous plonger dans les quelque 250 000 disques disponibles chez Uptown Vinyl dans le Lincolnshire. Oui, un quart de million, rien que ça.