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Les vinyles ont été ringardisés pendant deux décennies avec l’arrivée des CD et du streaming, mais depuis le milieu des années 2000, les ventes de disques n’ont cessé d’augmenter chaque année. Et on comprend pourquoi : quoi de mieux que de passer un après-midi à fouiller dans les bacs d’un petit disquaire de quartier ? Absolument rien (ou presque). Si chacun a son adresse préférée, la vôtre pourrait bien figurer dans la liste des meilleures boutiques de vinyles du monde du Financial Times puisque, parmi les élus, on trouve Dizonord, disquaire de référence du nord la capitale.
Installé entre Jules Joffrin et porte de Clignancourt, dans le 18e, ce temple du vinyle a ouvert ses portes en février 2019, cornaqué par deux Power Rangers de la galette, bien décidés à vous faire écouter des bruits d’animaux entre deux nouveautés électro. D'un côté, le collectionneur Vincent Privat et, de l'autre, Xavier Ehretsmann, du label et disquaire DDD Records, dont on fouillait un temps les bacs dans les locaux de Club Maté dans le 10e. Et dans les bacs, justement ? Ça va de l’ethnomusicologie aux délicatesses ambient japonaises à des prix respectables. Sans oublier de la musique expérimentale et concrète, comme chez Souffle Continu. On déniche de la house comme du field recordings, histoire d’écouter des oiseaux d’étang, de l’afro-funk, et même du french boogie pas encore compilé par le label Born Bad. La variété n'y est pas boudée non plus, avec de belles références pour les francophiles. Dans le registre « bon plan en diamant », Dizonord dégote et revend des collections de diggers aguerris. (Par ici pour lire l'entièreté de notre chronique du lieu.)
En Europe, toujours, on trouve aussi dans le top Andra Jazz, à Stockholm, et Ooh Aah Records, à Copenhague. Côté US, des lieux mythiques comme le Jazz Record Centre à New York ou Amoeba Music à Berkeley. Pour les amateurs de musique latine, direction Barcelona City Records, présenté comme the place to be pour les classiques du genre. Et puis, si vous cherchez des choses improbables, vous pouvez toujours, selon le magasine, vous plonger dans les quelque 250 000 disques disponibles chez Uptown Vinyl dans le Lincolnshire. Oui, un quart de million, rien que ça.