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6 kilomètres de Seine transformés en Broadway aquatique, 116 délégations naviguant sur des bateaux-podiums, Céline Dion chantant L’Hymne à l’amour au sommet de la Tour Eiffel… Si vous faites partie des 22 millions de téléspectateurs ayant maté France 2 (ou des 1,5 million de spectateurs massés sur les quais) le 26 juillet dernier, vous savez déjà à quel point la cérémonie d'ouverture des JO 2024 a été un spectacle démesuré. Et pourtant, ce qu’il s’est passé en coulisses dépasse largement ce que vous avez vu à l’écran. La Grande Seine – L’Histoire complète, le documentaire réalisé par Manuel Herrero (et accessoirement l'époux de Karin Viard), vous emmène là où vous n’étiez pas invités : dans l’enfer des préparatifs.
Qui ?
Aux manettes de ce documentaire, Manuel Herrero, réalisateur français qui ne fait rien à moitié. Deux ans à traîner ses caméras entre les bureaux de création et les quais de la Seine, là où les répétitions s’enchaînent sous la pluie, la lune ou les (gros) coups de gueule. Sa mission ? Capturer l’âme d’un projet aussi dingue qu’improbable.
Et puis, il y a Tony Estanguet, président du comité d’organisation, capitaine de ce navire olympique qui a tenu le cap, coûte que coûte, malgré les tempêtes logistiques. Toujours le mot pour galvaniser : « Ce documentaire met en lumière les possibilités sans limites lorsque l'ambition rencontre la persévérance. Pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, nous avons osé imaginer quelque chose d'audacieux et totalement unique ». Mais la vraie star de La Grande Seine, ce sont les magiciens de l’ombre : 3 000 techniciens, artistes, ingénieurs. Ceux qui pagaient dans les coulisses, qui bricolent, improvisent et évitent les naufrages pour que, le 26 juillet, tout glisse.
Quoi ?
Oubliez le making-of poli et formaté, La Grande Seine – L’Histoire complète plonge dans les rouages grinçants d’un pari insensé : métamorphoser la Seine en podium flottant pour 116 délégations olympiques. Une cérémonie sur un fleuve ? L’idée frôle l’absurde, et pourtant, elle a pris corps. Mais à quel prix ? Pendant 90 minutes, le film dissèque les défis : dompter 80 bateaux-podiums, enchevêtrer des kilomètres de câbles pour illuminer 6 kilomètres de Seine, et jongler avec une logistique qui aurait terrassé le plus chevronné des chefs d’orchestre. Tout tangue et menace de s’effondrer au moindre faux pas. Et puis, il y a les moments fous : Céline Dion qui ajuste ses vocalises au sommet de la Tour Eiffel, et ces échanges tendus en coulisses, notamment.
Yiannis Exarchos, directeur général d’Olympic Broadcasting Services et d'Olympic Channel, confirme : « Ce que Manuel et l'équipe d'Olympic Channel ont accompli avec La Grande Seine transcende le format traditionnel du documentaire. C'est une célébration pleine de vie de l'innovation, de la passion et de la détermination qui définit l'essence des Jeux Olympiques de Paris 2024. »
Quand ?
Deux ans. C’est le temps qu’il a fallu pour transformer une idée un peu folle en une cérémonie qui a marqué l’histoire. Manuel Herrero était là, caméra au poing, depuis les premiers traits griffonnés sur une feuille jusqu’à la grande nuit du 26 juillet 2024. Les derniers jours ? Un chaos contrôlé : répétitions nocturnes tendues, bricolages de dernière minute et décisions artistiques qui auraient pu virer au casse-cou. Mais ça a tenu. De justesse. Le documentaire, lui, est déjà en ligne.