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Le Centre Pompidou n’a plus que quelques mois pour marquer les esprits avant sa grande fermeture pour cinq ans de travaux courant 2025. Et quoi de plus percutant que d’exhumer l’une des avant-gardes françaises les plus radicales de l’histoire de l’art ? Plus de vingt ans après sa dernière rétro sur le surréalisme, le musée s’adapte à son époque et ne se limite pas à la célébration d’un boys club pour une rétrospective plus inclusive baptisée... Surréalisme. Sur les cimaises, que des numéros 10 avec Le Grand Masturbateur de Dali, Chant d’Amour de Giorgio de Chirico ou La Grande Forêt de Max Ernst. Bon point donc : Beaubourg met les femmes sur le devant de la scène. L’occasion de découvrir la poésie de Toyen, Leonora Carrington ou encore Dora Maar, qui nous enverront elles aussi au pays des rêves.
La scénographie, bien plus vivante que celles auxquelles le musée nous avait habitués ces dernières années, plonge le visiteur dans un dédale à la Lewis Carroll où l'on s’immerge avec plaisir dans un univers aussi singulier que ses représentants, entre rêve, cosmos et santé mentale. Le vaste corpus de 350 œuvres – dessins, tableaux, sculptures, installations et écrits en tous genres – réjouira les connaisseurs, enchantés de dénicher des œuvres tombées des livres d’histoire, comme les néophytes, qui profiteront d’un commissariat clair et finement mené pour plonger dans le mouvement.