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C’est un habitué des hommages sur les murs parisiens. Alors qu’il célèbre depuis des années les résistants d’hier et d’aujourd’hui, aussi bien illustres qu’anonymes, C215 (Christian Guémy à l’état civil) a naturellement sorti ses pochoirs pour soutenir le peuple ukrainien. Inaugurée jeudi 10 mars, son immense fresque prend place au numéro 131 de la rue de Patay dans le 13e, au cœur du boulevard 13, le grand carrefour street art de la capitale.
Cette fresque aux couleurs bleue et jaune (celles du drapeau ukrainien) tapisse quatre étages d’un bâtiment étudiant, mis à disposition par l’architecte Claude Montfort et le bailleur (la Régie immobilière de la ville). Sur la majorité de l’œuvre, on découvre le visage d’une enfant, coiffée d’une couronne de fleurs, le « symbole des pays slaves », a indiqué l’artiste au Parisien. Pourquoi avoir choisi cette enfant ? « Pour rappeler le calvaire des populations civiles et plus encore des tout-petits », a-t-il précisé.
Juste en dessous, en forme d'explication in situ, C215 a imprimé un texte (en cyrillique) du président ukrainien Volodymyr Zelensky : « Je ne veux vraiment pas de mes photos dans vos bureaux, car je ne suis ni un dieu, ni une icône, mais un serviteur de la Nation. Accrochez plutôt les photos de vos enfants et regardez-les à chaque fois que vous voulez prendre une décision. »