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On entend d’ici la clameur montant de la rue Daguerre. Du mercredi 9 avril au dimanche 24 août 2025, le musée Carnavalet célèbrera Agnès Varda, reine éternelle de cette artère du 14e, avec une exposition dont le ferment se situera dans la cour-atelier de sa maison rose plantée au 88. Une cour qui aura été pendant presque soixante-dix ans – elle y a habité de 1951 à 2019 – le laboratoire créatif et la base arrière de l’exploration de la rue et de la ville par la cinéaste.
Avec une base de 130 clichés en partie inédits, mais aussi d’extraits de films, d’objets lui ayant appartenu ou de cette sculpture de sa chatte Nini provenant des archives de sa boîte de production Ciné-Tamaris, on sera bringuebalés entre sa première expo dans la cour en 1954, ses préparations de films, jusqu’aux derniers temps où la cour redevint jardin.
Paris en toile de fond
Une carrière qui l’aura aussi bien vue pérégriner dans la capitale dans ses classiques Cléo de 5 à 7 (1962), Les Fiancés du pont Macdonald (1962) et Loin du Vietnam (1967) que filmer celles et ceux qui la font vivre avec les Daguerréotypes (1975), ode aux commerçants et artisans de sa rue chérie.
L’un des autres axes de l’expo touchera aux femmes, maintes fois célébrées par Varda, à travers notamment les douze portraits féminins réalisés pour son long-métrage L’une chante, l’autre pas (1977), et ressortis exceptionnellement pour l’expo. Enfin, les glaneurs de noms cultes devraient trouver leur compte : Agnès Varda ayant aussi bien connu Jacques Demy (son mari), Jane Birkin que JR. La classe.
Quand ? Du mercredi 9 avril au dimanche 24 août 2025.
Où ? Musée Carnavalet, 16 rue des Francs-Bourgeois, Paris 3e.