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Paris sous les pinceaux : les 4 expositions peinture les plus attendues de l'année 2025

Avec un maître anglais contemporain, une pionnière française, la célébration de « l’art dégénéré » et une mise au point sur le flou artistique.

Rémi Morvan
Antoine Besse
David Hockney, Winter Timber, 2009
David Hockney, Winter Timber, 2009 © David Hockney
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Pas la peine de vous faire un tableau : au mois de janvier, le moral est souvent aussi sombre qu’une toile de Pierre Soulages. Le pot (de peinture) qu’on a, c’est que cette nouvelle année 2025 charrie également une kyrielle de bonnes expos à même de mettre un peu de fluo dans nos cœurs. Parmi elles, les rétrospectives peinture brillent particulièrement avec, en file indienne : un maître anglais contemporain, une pionnière française, la célébration de « l’art dégénéré » et une mise au point sur le flou artistique. À vos pinceaux !

David Hockney

L’an prochain, la Fondation Louis Vuitton aura piscine ! Huit ans (déjà) après le succès retentissant de l’exposition au Centre Pompidou, c’est au tour de l’institution située dans le bois de Boulogne de célébrer en longueur et en largeur l’œuvre de l’artiste anglais David Hockney avec une exposition dont nous pouvons vous confirmer qu’elle se tiendra du mercredi 9 avril au lundi 1er septembre 2025. En ce qui concerne le contenu, d’après Beaux-Arts Magazine, la rétrospective devrait se concentrer sur les vingt-cinq dernières années de création de Hockney. L’exposition devrait donc présenter aussi bien des peintures que des créations digitales, avec un accent particulier sur la Normandie – où il réside depuis 2019 – mais également des œuvres évoquant le Grand Canyon ou le Yorkshire. Et pour les aficionados de culte et de chlore, sachez que les toiles A Bigger Splash et Portrait of an Artist (Pool with Two Figures), respectivement peintes en 1967 et 1972, seront toutes les deux présentes. Bonne plongée !

Quand ? Du mercredi 9 avril au lundi 1er septembre 2025.
Où ? Fondation Louis Vuitton, 8 avenue du Mahatma-Gandhi, Paris 16e.

David Hockney, Portrait of an Artist (Pool with Two Figures), 1972
David Hockney, Portrait of an Artist (Pool with Two Figures), 1972 © David Hockney

Suzanne Valadon

Suzanne Valadon de retour au centre – de Paris et de l’attention muséale. Si son atelier-appart a été ouvert au public en 2014 dans le musée de Montmartre, voilà plus de cinquante ans – c’était en 1967 – que l’œuvre de Suzanne Valadon n’avait pas fait l’objet d’une expo majeure. Une incongruité gommée par le Centre Pompidou qui revient du 15 janvier au 26 mai 2025 sur son parcours dans la sphère artistique de la – environ – première moitié du XXe siècle. A travers 200 œuvres – peintures et dessins – dont certaines peu ou pas montrées, Beaubourg racontera comment Valadon est devenue une personnalité clé dans l’empouvoirement des femmes artistes, entre son obstination à vouloir représenter le réel à tout prix à l’époque du cubisme et de l’art abstrait débutant, et sa représentation (pionnière par une femme) du nu masculin en grand format. Une exposition qui causera de la Bohème parisienne – Valadon fut un emblème du Montmartre musette –, et dans laquelle seront présentées des photos et des manuscrits ainsi que des tableaux d’artistes femmes contemporaines.

Quand ? du 15 janvier au 26 mai 2025
Où ? Centre Pompidou, rue Saint-Martin, Paris 4e.

Dans le flou, une autre vision de l’art de 1945 à nos jours

Pour la première fois, l'Orangerie fait le point sur le flou. En partant de ses racines esthétiques (Monet, sa maladie des yeux et ses Nymphéas nébuleux), cette exposition thématique fait dialoguer œuvres picturales, vidéos, photographies et installations pour montrer l'importance du flou, du confus, de l'incertain dans la création contemporaine. En créant une distance bienvenue avec la réalité, le flou permet des réinterprétations d'un monde où s'érodent les certitudes.

Quand ? du 30 avril au 18 août 2025
Où ? musée de l’Orangerie, Jardin des Tuileries, Paris 1er.

Hans Hartung
© Collection : Fondation Hartung-Bergman © Hans Hartung / Adagp, Paris 2024

L’Art “dégénéré”: le procès de l’art moderne sous le nazisme

Dès 1930, le parti nazi s’attaque à l’art moderne. Considérant que cette avant-garde sape leur fantasme d’une nation allemande supérieure, triomphante et martiale, les nazis font interdire les artistes juifs et/ou communistes et saisir leurs œuvres « impures ». La liste des persécutés inclut les plus grands noms du XXe siècle : Otto Dix, Ernst Ludwig Kirchner, Vassily Kandinsky, Paul Klee, Marc Chagall, et bien sûr Pablo Picasso. Quelque 700 œuvres confisquées sont présentées de manière infamante dans une exposition intitulée Art dégénéré en Allemagne de 1937 à 1941, où elles sont comparées à des dessins de malades mentaux. Le musée Picasso replace pour la première fois cette propagande de l’extrême droite contre l’art moderne dans son contexte. Pour éviter que l’histoire ne bégaie ?

Quand ? du 18 février au 25 mai 2025
Où ? musée Picasso, 5 Rue de Thorigny, Paris 3e.

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