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Trax Magazine, c’est fini ! C’est ce qu’a annoncé mercredi 14 juin sur Instagram Simon Clair, le rédacteur en chef du mag des musiques électroniques né en 1997. Entraînée dans la chute de sa maison mère, l’agence Bon Esprit, qui a déposé le bilan, la rédaction n’aura même pas eu l’occasion d’imprimer son dernier numéro (avec Hamza en couv) mis à dispo en PDF gratuitement par Simon Clair. Trax n’est plus, et son enterrement prendra la forme d’une fête – c’était écrit – gratuite le 23 juin au Point F. La time-table est encore vierge, mais on leur fait confiance de ce côté-là.
L’arrêt de Trax est le dernier d’une longue série de coups portés à la presse musicale française depuis vingt ans, toujours plus fragile et jamais soutenue, ni par les subventions d’Etat, ni par les fonds médias de Google & Facebook. Après une première décennie marquée par le psychodrame de la scission avec Tsugi puis la gestion chaotique par Technikart, le magazine, repris par Source Management, rebondit à la faveur de l’explosion de la scène électronique/clubbing/teuf en France et en Europe durant les années 2010, qu’il accompagne avec des formats longs et des reportages locaux et internationaux, rassemblant un vaste public sur les réseaux sociaux. Mais clairement, les followers FB ne fréquentent pas les kiosques à journaux, et les ventes stagnent – au mieux – à un niveau trop faible pour être viable.
Avec la nouvelle rédaction en chef de Simon Clair, arrivé en 2019, Trax tente le coup du mook, avec un gros mag qui sort une fois tous les six mois. Un format plus adapté aux longues histoires racontées par les journalistes. Le mag tente aussi des pas de côté comme avec Mylène Farmer ou la couv Jul, très critiquée sur les réseaux sociaux – mais surtout par des gens qui ne fréquentent pas les kiosques. Trax n’est plus, venez lui faire sa fête, c’est encore le plus bel hommage que vous pouvez lui faire.
Quand ? Vendredi 23 juin 2023, à partir de 20h.
Où ? Point Ephémère, 200 quai de Valmy, Paris 10e