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Le Centre Pompidou continue sa mue ! Alors que le confinement (deuxième du nom) a contraint les musées et centres d’art parisiens a baisser rideau, le maousse musée d’art contemporain et moderne s’est adapté en balançant une offre pantagruélique sur les Internets ! Outre les cours en ligne - avec notamment un mooc sur le pop art -, l’institution sapée par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers a balancé sur son compte Youtube plusieurs visites d’expositions (guidées par les conservateurs et commissaires desdites expos)... dont une foultitude déjà notées 5 étoiles par les critiques Time Out !
Parmi elles ? « Bacon, En toutes lettres ». Savamment menée par Didier Ottinger, elle présente l’un des artistes les plus torturés du XXe siècle à travers le prisme inédit de la littérature. On revient notamment sur cette année 1971 où, en plein deuil, Bacon lâche le Pop Art pour peindre la vie. Il crée du mouvement sur de la 2D, explore 50 nuances de chair et dissèque l’humanité en trois exemplaires. Aussi géniales que complexes, ses quelque 60 œuvres post-traumatiques s’accompagnent de lectures de Nietzsche ou Conrad. Car Bacon, c’est un mec qui pense, jusqu’à se faire bouffer par ses propres divagations mentales. La preuve avec le mythique triptyque Trois Etudes de figures au pied d’une crucifixion, où des monstres flippants apparentés aux Euménides, déesses du remords présentes chez Eschyle, symbolisent la culpabilité de Bacon relative à Dyer, l'amant tragique mort d’une overdose d’alcool et de drogue. Un corpus aussi violent que fascinant, à (re)découvrir sur une vidéo d’une petite dizaine de minutes.
Autre expo phare, celle de Christo et Jeanne-Claude, qui reviennent sur leur manie d'empaqueter les objets et monuments aux quatre coins du monde. Ici, c'est leur legs parisien qui est mis à l'honneur dans cette rétrospective au Centre Pompidou. Avec, d'un côté, des créations imaginées lors de leur période parisienne (au tournant des années 1960), et de l'autre, toute une partie consacrée à leur célèbre empaquetage du Pont-Neuf.
Également au programme : l’expo consacrée à Christian Boltanski. Rares sont les artistes qui peuvent se payer le luxe d’organiser eux-mêmes leur rétrospective au Centre Pompidou ! Trente-cinq ans après sa première expo dédiée à Beaubourg, Christian Boltanski himself invitait en 2019 les amateurs d’art contemporain à (re)découvrir son travail, à travers 50 œuvres sélectionnées par le plasticien parisien. Sous le commissariat de Bernard Blistène – oui, oui, le directeur de Pompidou. Un must-see!
Enfin, on vous conseillera de zieuter l’expo consacrée à Vasarely. Plasticien d’origine hongroise (il sera par la suite naturalisé français), il est le père fondateur de l’Op art, un art abstrait qui interroge notre perception du monde essentiellement par des illusions, tentant de donner conscience à notre vision.
Bref, pour voir l’ensemble des visites, ça se passe ici. A vous la bonne dose d’art frais !