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« Paris 100 % cyclable, c'est pour bientôt ! » En ces temps d'Halloween, c'est une assertion qui, pour certains Parisiens, a tout d'un film d'horreur. C'est ainsi que David Belliard, l'adjoint à la maire chargé de la transformation de l’espace public et des mobilités, a dévoilé la nouvelle mouture du plan vélo de la municipalité pour la mandature en cours, soit jusqu'en 2026.
Un plan vélo, adopté lors du Conseil de Paris du mois de novembre, dont l'objectif n'est pas de réserver la ville aux deux-roues, mais de démultiplier les aménagements qui leur seront consacrés. Pour cela, la mairie va lâcher les talbins et avance le chiffre de 250 millions d'euros investis sur la période (contre 150 millions pour le précédent plan vélo). Et la question qui se pose maintenant : à quoi vont servir les sous ?
L'un des points majeurs concerne la création de nouvelles pistes, avec 180 kilomètres de pistes sécurisées, comprenant la pérennisation des 52 kilomètres de « coronapistes » créées à la suite du premier confinement. Mais aussi de 450 kilomètres de pistes en double sens. Si, globalement, ce plan prévoit de sécuriser l'espace urbain pour les vélos, en aménageant les lieux dangereux et en multipliant la signalétique, il est aussi question de donner, au niveau des feux, la priorité aux bus, tram et vélos, avec un système « d'ondes vertes », une manière de régler les feux qui, avouons-le, nous apparaît, là tout de suite, encore assez floue.
Dans ce plan, il est aussi question d'apprentissage du vélo pour les enfants, de la création d'un atelier d'autoréparation par arrondissement ou de la mise en place d'un Code de la rue afin de faciliter les relations entre les différents usagers. En espérant que les automobilistes, les piétons ET les cyclistes se pencheront dessus – bien trop de dingueries sont à signaler, et ce de tous les côtés.
Et puis ce plan se penchera sur le stationnement, devenu un enjeu majeur avec l'augmentation du trafic. La mairie évoque la création de 130 000 nouvelles places, tous formats confondus, qui comprend autant les arceaux que les « nouvelles places dans le privé (bailleurs sociaux et copropriétés, entreprises…) ». Un chiffre qui apparaît très ambitieux.
Pour celles et ceux qui souhaitent suivre l'évolution des différents aménagements, un observatoire a été mis en place par l'asso Paris en selle.