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A toute crise, malheur est bon : le déconfinement aura permis à la Mairie de Paris de justifier la création de "pistes cyclables d'urgence". Censées être provisoires, ces coronapistes, officiellement nées pour désengorger les transports en commun et minimiser les risques sanitaires, suscitent néanmoins certaines réticences de la part d'un grand nombre d'automobilistes, et de certains riverains et élus. Selon eux, peintes à une cadence folle (souvent dans la nuit, la veille pour le lendemain), elles augmentent le nombre d'accidents.
En même temps, ces pistes cyclables permettent de relier à bicyclette la petite couronne à la capitale. Le vélo passe enfin la frontière symbolique du Périph' ! Et renforce l'idée d'un Grand Paris unifié.
Le "RER vélo" : un réseau cyclable XXL de 650 km de long !
En Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine ou le Val-de-Marne, des communes appuyées par la région Ile-de-France et la préfecture de région sont convaincues du bien-fondé du projet "RER vélo". Kezako ? Un réseau cyclable immense (650 km de long), imaginé par les trente assos du collectif vélo Ile-de-France.
Il y a quelques jours encore, de nouvelles pistes naissaient entre le Pont de Garigliano (15e) et Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Et c'est pas fini ! A l'automne prochain, Boulogne-Billancourt et La Courneuve devraient elles aussi jouer la carte des nouvelles pistes.
Certaines villes franciliennes, à l'instar de Drancy (Seine-Saint-Denis), Chatou (Yvelines) ou Argenteuil (Val-d'Oise), ont elles décidé de supprimer ces pistes cyclables, les voies interdites aux voitures provoquant selon les élus municipaux d'inévitables embouteillages.
L'autre problème majeur reste celui de la sécurité des cyclistes. Rappelons que sauf cas particuliers (Porte de Montreuil ou d'Orléans), les entrées de Paris pourvues de pistes cyclables correctement protégées des automobilistes et deux-roues sont encore trop rares.