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Le Sacré-Cœur inscrit aux Monuments historiques

Antoine Besse
Écrit par
Antoine Besse
Responsable des rubriques restaurants et bars
Hannah Reding
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C’est fait ! Avec l’avis favorable donné, à l’unanimité, par la commission régionale du patrimoine et de l’architecture, le Sacré-Cœur rejoint la liste des églises parisiennes inscrites aux Monuments historiques. Prochaine étape : le classement, qui devrait être décidé début 2021 par la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture. Une fois classée, la meringue dessinée par Paul Abadie en 1871, incontournable des selfies montmartrois, pourra alors bénéficier du financement de l’État au-delà de la limite de 40 % pour ses travaux de rénovation.

Dans un souci d’apaisement et de concorde, l’inscription aux Monuments historiques concerne également le square Louise-Michel attenant, lieu de commémoration de la Commune. Pas sûr que cela suffise à calmer les esprits dans une période qu’on peut qualifier d’assez tendue autour de la laïcité. Plusieurs voix, comme l’Union des familles laïques ou l’ex-grand maître du Grand-Orient de France, Philippe Foussier, se sont élevées contre cette inscription qui marquerait « la deuxième mort » des communards massacrés sur la butte en 1871. 

Cette église a été en effet érigée dans un but particulier (d’où son statut de basilique) : expier l'effondrement spirituel de l’époque marqué par la défaite de Sedan face aux Prussiens. Il s’agissait aussi de nettoyer le souvenir de la laïcarde et socialiste butte Montmartre lors de la Commune, « garnie de canons […] habitée par une population qui paraissait hostile à toute idée religieuse », comme le disait Hubert Rohault de Fleury, l’un des initiateurs du projet, en 1875, lors de la pose de la première pierre.

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