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Les 6 expositions incontournables à voir pendant les Jeux olympiques

Les musées parisiens se sont tous mis au sport ces derniers temps pour préparer leur olympic body. Voici les six expos sur le thème du sport et des corps qu’il faut voir durant cette quinzaine.

Écrit par
Alicia Dorey
Vuitton Basquiat
© Estate of Jean-Michel Basquiat Licensed By Artestar, N-York. © 2024 The Andy Wahrol Foundation for the Visual Arts, Inc. / Licensed By ADAGP, Paris © Fondation Louis Vuitton
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Pour les abonnés absents des salles de fitness, il est désormais temps d’aller célébrer l’olympisme en activant le seul membre qui vaille la peine d’être musclé : le regard.

1 - Il était une fois les stades, à la Cité de l’architecture et du Patrimoine 

Démocratiser, performer, mondialiser. Sous ses allures archi-chiantes de dissertation tripartite, le parcours de cette exposition inaugurée au printemps dernier lève le voile sur la formidable histoire de l’architecture des stades, dont les courbes oscillent au fil des époques au gré des matières et des expérimentations, enroulées dans un salmigondis de normes sécuritaires. Au travers de centaines de photographies sorties de la pénombre des archives, on redécouvre la beauté de ces bâtiments-créatures pensés pour épouser les contours des athlètes, et contenir les excès de supporters copieusement gradinés. Et plutôt que de les appréhender comme de vulgaires équipements publics, on se prend soudain de passion pour ce mélange de ciment, de béton, de polyester armé, de terre battue et de gazon coupé minute, de peaux tièdes, de larmes et de sueur, immortalisant à vue des kilomètres de victoires chronométrées.

Exposition Il était des stades
© Septet

2- La Collection, rendez-vous avec le sport, à la Fondation Louis Vuitton 

On a connu de plus funestes rencards que celui proposé par la Fondation Louis Vuitton, qui a décidé de déclarer sa flamme à l’olympisme à travers une enfilade de Rendez-vous avec le sport : Abraham Poincheval suspendu dans le vide par le truchement d’une montgolfière, pantouflant sans sourciller sur un parterre de nuages ; Andreas Gursky immortalisant une enfilade de skieurs de fond luttant contre la beauté angoissante des montagnes helvètes ; Roman Signer et ses kayaks rutilants d’un rouge Babybel, pendus au plafond comme pour éviter le naufrage ; Omar Victor Diop et sa Diaspora africaine de personnages endimanchés arborant chemise à jabot, carton jaune et ballon de cuir ; enfin Jean-Michel Basquiat et ses boxeurs invisibles, comme panthéonisés dans des entrelacs d’acrylique… 

3- L’olympisme, une invention moderne, un héritage antique, au Louvre 

Un numéro d’équilibriste touché par la Grèce. Avec son intitulé aux airs de ne pas y toucher, l’exposition du Louvre parvient à réconcilier le classicisme d’un olympisme scandé par des athlètes de bronze en lice pour une médaille d’or et l’intemporalité d’émouvantes lithographies marathoniennes, des tout premiers trophées antiques aux allures d’amphores panathénaïques remplies d’huile d’olive à la sublime coupe Bréal en argent massif dessinée à l’occasion des Jeux de 1896. L’occasion d’arpenter les allées du plus célèbre musée parisien à petites foulées, en se rêvant herculéen.

Louvre Olympisme
© RMN - Grand Palais - Musée du Louvre - Stéphane Maréchalle

4- Sport et Idéal, au musée d’Orsay

Si son passé d’ancienne gare ferroviaire a été balayé par ses prétentions muséales à l’orée des années 1980, on sait moins que le musée d’Orsay fut choisi en 1900 pour accueillir les visiteurs des premiers Jeux olympiques organisés à Paris. Autour du Jeu de volant du peintre Maurice Denis, pièce centrale de l’exposition, on découvre une constellation d’œuvres vantant les vertus d’un corps sommé de ne pas céder aux sirènes de l’embonpoint, notamment du côté féminin. Joueuses de tennis capturées par un photographe anonyme, scène de lutte bretonne croquée par Paul Sérusier, photogravure de saut d’obstacles sur étalon ébène d’Eadweard Muybridge… Une bonne leçon d’hygiénisme esthétique avant de partir à la plage.

5- Spot24, au stade Émile-Anthoine

Un nouveau musée est arrivé avec les JO sous la tour Eiffel avec Spot24, un espace d’exposition de 1 000 m2 dédié aux cultures urbaines, qui porte un éclairage sur six nouvelles disciplines olympiques et leurs influences sur la mode et le design. Breaking, skate, BMX freestyle, surf, basket 3x3, mais aussi les plus étonnantes danse Litefeet et pole dance version… barre de métro. Associé au très sage Musée olympique de Lausanne, le projet offre un condensé fascinant de la puissance créative de ces rues où naissent les pratiques underground, et de cette énergie inépuisable qui surgit des terrains vagues.

6 - L’expo street art We Are Here au Petit Palais

Le Petit Palais s’ouvre au street art en ayant la bonne idée de mêler les œuvres d’Invader, Shepard Fairey ou Seth aux tableaux d’Eugène Carrière et aux sculptures de Falguière de la collection permanente. Plus qu’un gadget de muséographie, cela pousse à découvrir l’ensemble des artistes. En plus, c’est gratuit. 

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