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La nuit tombe, les podiums s’endorment mais les dancefloors ne demandent qu’à se réveiller, car la fashonista n’est pas du genre à se coucher après dîner. Vous l’avez compris, du 25 septembre au 2 octobre, la Fashion Week déferle sur Paris avec sa flopée de hypeux modeux à la recherche des soirées et clubs les plus branchés de la capitale. Soit, en gros, une piste de danse entourée de petites tables où mater et se faire mater compte autant que la musique – et où la porte est plus stricte qu’un total look de Rick Owens. On vous a listé cinq endroits à visiter en cette Semaine de la mode. Un dossier à consulter entre deux séances de bisoutage.
Le plus mythique - Les Bains
21 décembre 1978 : les Bains Douches ouvrent leurs grilles, marquant le début d’une nouvelle page de la fête parisienne faite de stars, de strass et de traces. Après avoir marqué les années 80 et connu moult vies (et morts), le lieu a été ressorti de l’eau en 2015 par Jean-Pierre Marois sous la forme d’un hôtel-restaurant. Le club – plus petit et moins grandiloquent – est cependant toujours là, avec son dancefloor à damier noir et blanc de Starck, accueillant une faune toujours à la pointe. La prog slalome entre aftershows, sets hip-hop et résidences plus électroniques bien senties.
Où ? 7 rue du Bourg-l'Abbé, Paris 3e.
Le plus BCBG - Le Carmen
Le club branché parisien par excellence, et ce, toute l’année. Ouvert au passage du millénaire, ce bar à gins, installé dans un écrin rococo où Georges Bizet aurait composé son célèbre opéra, se mute en club au chébran de l’indicatif passé minuit. Sur la piste – après écrémage à la porte –, on croise un microcosme formé de beautiful pipole, mannequins, branchés et autres noceurs VIP. Question genre musical, la selecta flirte majoritairement avec le hip-hop (au sens large).
Où ? 34 rue Duperré, Paris 9e.
Le plus rive gauche - Le Pamela
Depuis 2021, le Pamela a remis au goût du jour les nuits du Quartier latin. Repris par Adam Spielman du collectif Madman Regent, ce club s’est donné les moyens, entre décor de cave voûtée avec une série d’alcôves bien troussées, un fumoir XXL et une carte de cocktails tout à fait recommandable. Côté BO, on retrouve Joe Lewandowski à la prog, et des DJ house et hip-hop coutumiers des Fashion Weeks pour faire groover les voûtes. Ultime info pour se la péter : Pamela, c'était le nom de la copine de Jim Morrison, qui a calanché dans les toilettes du club.
Où ? 62 rue Mazarine, Paris 6e.
Le plus select - Le Silencio
Un club croqué par David Lynch : quoi de mieux pour faire câbler les branchés ? Le Silencio tient en effet son blaze du rade fétiche où les personnages de Mulholland Drive viennent chercher de quoi irriguer leurs veines. Clubs parmi les plus privés, les plus selects et les plus convoités de la capitale, il s’ouvre (un peu) à minuit en accueillant un public méchamment sapé, ravi de scruter un peu de faune VIP et d’éplucher le décor de cette terrière voûtée. S’y entrechoquent un cinéma, une galerie d’art, un bar à cocktails (plus que correct pour un club) et une scène partagée entre arts vivants, artistes contemporains et musiciens de tous bords.
Où ? 142 rue Montmartre, Paris 2e
Le plus Baron - Sauvages
Exit le Baron, fini le Montana… Mais alors, qui pour reprendre l’étendard en satinette de la bamboche branchouille ? On a bien une idée : Sauvages, petit club souterrain ouvert en janvier 2020. Si l’on n’est pas monomaniaque des nuits en warehouse, il y a de quoi se sentir bien dans ce petit lieu cosy, plafond étamé et déco tropicale signée du peintre Julien Colombier. Pas de gros noms aux platines mais des copains qui ambiancent la piste à coups d’électro efficace, lardée de gros hits coupables. Enfin, comme au Baron de la belle époque, entrée libre ne veut pas dire porte facile avec Gary, le physio barbudo, qui tranche sans pitié (mais avec le sourire).
Où ? 58 rue Jean-Jacques-Rousseau, Paris 1er.