Hier encore, comme dirait Aznavour, seules les semences répertoriées par un catalogue officiel pouvaient être légalement commercialisées. Les autres, les semences dites paysannes (des variétés anciennes de graines, non inscrites au catalogue officiel), étaient interdites de commercialisation ! Aussi dingue que cela puisse paraître, elles s'échangeaient sous le manteau. On ne pouvait les céder qu’à titre gratuit, et en respectant une sacrée palanquée de contraintes sanitaires. Mais ouf, la loi a (enfin) tranché.
Depuis le 27 mai dernier, les artisans semenciers peuvent vendre en toute légalité tout type de semences issues de leur production. Bye bye fruits et légumes sans saveur ! Bonjour biodiversité ! Plus besoin non plus de racheter d'année en année des plants de tomate, pour cause de graines rendues volontairement stériles par l'industrie agro-alimentaire (coucou Monsanto). Une façon de lutter contre la standardisation de l'alimentation !