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Dans la série « bonnes nouvelles liées au confinement », histoire de se remonter le moral : après la qualité de l’air qui s’améliore, la faune qui se réapproprie la ville désertée (la LPO vous invite d’ailleurs à devenir un agent infiltré depuis votre balcon ici !), voici que les grandes surfaces alimentaires suivent l'appel de Bruno Le Maire. Le ministre de l'Economie leur a demandé ce mardi 24 mars de s'approvisionner en priorité auprès des agriculteurs français, durement impactés par la fermeture des marchés, annoncée lundi par le Premier ministre.
On devrait désormais voir sur les étals des enseignes de la grande distribution des fruits et légumes 100 % français. A Paris intra-muros, où les supermarchés sont moins nombreux qu’en province, cette mesure concerne moins les habitants. “Je fais mes courses chez des petits commerçants, qui travaillent en direct d’artisans producteurs français”, explique Sophie Legrand, une habitante des Batignolles (17e), croisée (à 1 mètre !) devant l’épicerie fine Sur les Quais. Comme beaucoup de Parisiens, elle évitait jusqu’ici les enseignes de grande distribution, “souvent des produits peu qualitatifs, produits en masse en Espagne ou Italie, qui font du tort justement aux producteurs français”.
Du made in France à prix accessibles
Les produits étrangers encore présents en rayon seront écoulés. Ensuite, il n’y aura pas d’approvisionnement hors de France, résume la Fédération du commerce et de la distribution, qui déclare également vouloir garder les prix accessibles. Même des géants comme Carrefour jouent le jeu : l’enseigne vend des fraises et des asperges cultivées en France, alors que leur saison débute. Et tous les centres Leclerc font de même pour les fraises.