Rome attire des touristes chaque année, mais en 2025, la ville sera encore plus sous le feu des projecteurs. Pourquoi ? Parce que, de la veille de Noël 2024 jusqu’à la première semaine de janvier 2026, la capitale italienne accueillera l’Année jubilaire de l’Espérance. Un événement qui n’a lieu que tous les 25 ans, et qui devrait attirer pas moins de 35 millions de pèlerins. Et comme on le dit souvent : les pèlerinages, ça creuse.
Heureusement, si vous avez besoin de faire le plein d’énergie, difficile de trouver mieux que Rome avec ses pizzas et pâtes cuisinées dans la pure tradition. Mais il y a un hic : le prix de la pasta inquiète le conseil municipal. Pour y remédier, les élus envisagent de fixer une limite de prix suggérée pour les portions de spaghetti alla carbonara – un "pacte carbonara".
C’est Luigi Gabriele, président de l’asso de défense des consommateurs Consumerismo, qui a eu l’idée. La semaine dernière, la mairie a validé une motion pour établir une liste de prix plafonds (volontaires, mais quand même) pour des classiques comme la carbonara ou l’amatriciana (les fameuses pâtes à la tomate et à la joue de porc). Les restos qui jouent le jeu auront droit à un autocollant spécial à coller fièrement sur leur vitrine. Et pour ceux qui ne participent pas ? Pas de passe-droit : la motion demande aussi des contrôles plus stricts sur les prix affichés. Pas de place pour les abus sur l’addition.
Pourquoi ? Pour éviter que les clients ne se fassent plumer au moment de l’addition. Gabriele explique : « Quiconque vend une carbonara hors de prix et dégoûtante commet un crime contre l’estomac et contre l’économie. » Il estime que le prix devrait être fixé entre 12 et 14 euros.
Il faut dire que les coûts augmentent à Rome : les dépenses courantes des habitants ont grimpé de 388 euros en moyenne par rapport à l’année dernière. Même l’espresso à 1 euro est menacé (!!!). Si certains restos plus haut de gamme risquent de bouder le pacte, l’idée semble néanmoins recueillir un large soutien. Monica Luccarelli, conseillère à l’économie de Rome, a déclaré que cela « protégerait l’économie et l’image de la ville ». Bref, à Rome, 2025 s’annonce plutôt al dente.